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ссылка на сообщение  Отправлено: 12.06.10 21:45. Заголовок: Сатпрем 5 том Другие страницы


308-309
En tout cas, c'était plus d'un mois après cette vision du blockhaus et de la colonne de stuc, que j'ai vu ce bébé sur le quai (c'était le 8 mai — du 31 mars au 8 mai). Un minus cule bébé !
*
Dans notre cercueil humain, nous sommes « protégés » de cette Puissance-là. La Mort nous protège de la vraie Vie ! !
*
« Logiquement », quand le cercueil aura bien brûlé, restera le bébé nouveau...
*
Mais ce que je sens, c'est que ce Z final, ce mystère de la fin, est lié à une certaine conjonction mondiale. Le bébé nouveau et le changement du monde vont ensemble.
C'est peut-être cela que Mère voulait dire : « Si tu t'approches de moi, il faut faire attention, parce que mon centre est partout. » Si un point du cercueil brûle, c'est tout le cercueil mondial qui brûle !
*
Après-midi
Ce corps est en train de vivre le Secret Merveilleux, et difficile.

V

12 juin 1985

Ce n'est pas «difficile» puisque c'est toi !
Tout ce qui perçoit la «difficulté», c'est la Mort !
Tout ce qui perçoit le «danger», c'est la Mort !
Tout ce qui perçoit l'«impossibilité», c'est la Mort !
Tout ce qui perçoit la «mort», c'est la Mort !
Ce sont les derniers vestiges de la Mort.
C'est le dernier piège de la Mort.
Aujourd'hui, la dernière illusion de la Mort est tombée.
C'EST TOI!

*
Ça, c'est le « sirsâsana » complet.

14 juin 1985

Il y a 37 mois aujourd'hui que je suis dans l'opération...
*
Ma Douce vient de donner une excellente définition à l'état de l'Inde (et du monde) : « Tout tombe, mais tout reste. »
*
Comme les termites qui laissent intacte la surface extérieure.
*
Le seul espoir, c'est la formation d'un premier être nouveau qui ne se laissera pas « ravaler » ou contaminer par la pollution générale, puis qui « essaimera » et fondera le premier noyau de l'espèce nouvelle.
Mais on voit bien comme on est physiquement cerné de tous les côtés par la Barbarie montante.
*
Après-midi

Une invasion de Mère
Toutes les cellules « squeezed out » et cette Éclosion...
*
______
1. « Compressées ou écrasées et tirées au-dehors ».


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Сообщение: 1290
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ссылка на сообщение  Отправлено: 12.06.10 22:17. Заголовок: 12 июня 1985 Это не..


12 июня 1985

Это не "трудно", потому что это - ты!
Все то, что ощущает "трудность", это - Смерть!
Все то, что ощущает "опасность", это - Смерть!
Все то, что ощущает "невозможность", это - Смерть!
Все то, что ощущает "смерть", это - Смерть!
Это - последние следы Смерти.
Это - последний подводный камень Смерти.
Сегодня последняя иллюзия Смерти упала.

ЭТО ТЫ!

14 июня 1985

Сегодня 37 месяцев с того дня, как я дал согласие на эту операцию...
*
Моя Douce дала только что превосходное определение состояния Индии (и мира): «Все падает, но все остается.»
*
Как термиты, которые оставляют нетронутой внешнюю поверхность.
*
Единственная надежда, это - появление первого нового существа, которое не позволит себя "проглотить" или заразить общим загрязнением, которое затем будет множиться и создаст первое ядро нового вида.
Но мы хорошо видим, как физически окружены со всех сторон поднимающимся Варварством.




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Сообщение: 1291
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ссылка на сообщение  Отправлено: 13.06.10 14:40. Заголовок: 111-114 Toujours, la..


111-114
Toujours, la Douleur a allumé plus de feu en moi.
*
C'est pour cela, et pour comprendre cela, que je suis allé dans l'antre de l'araignée. Maintenant je comprends. Les compréhensions sont pénibles.
*
Conversation avec Sujata
Ce n'est pas très intéressant... C'est quand même quelque chose que l'on m'a montré. Comme je ne m'intéresse pas du tout aux affaires de l'Ashram, ce doit être quelque chose qu'on a voulu me dire, pour me montrer.
Je me suis trouvé dans un endroit, et tout d'un coup, j'ai vu Nolini*. Il était moins... il était plus jeune que ces dernières années, n'est-ce pas. Mais parfaitement lui-même : souriant, comme ça. Il souriait — il souriait. Je l'ai regardé... Et tu sais, c'est comme un masque de sourire, c'est-à-dire que, par derrière, tu ne rencontres rien...

(Sujata :) Oui, oui.

Tu comprends?
Ça avait l'air « gentil », n'est-ce pas, et puis c'était seulement une espèce de masque de sourire — derrière, il n'y avait rien.
Et alors, je lui ai dit quelque chose très fortement, qui est resté clair dans ma conscience, et que j'ai noté la nuit même. Je lui ai dit : « OÙ est la Vérité dans votre cœur, si vous ne pouvez pas voir la Vérité qui est dans MON cœur ? »
(silence)
Tu sens quelque chose, tu comprends quelque chose ?
_____
* Rappelons que Nolini est décédé un an plus tôt, en février 1984 (le 7 février).

Ce qui me paraît certain, c'est que là, n'est-ce pas, il y a beaucoup de forces de Mensonge qui prennent le visage des gens.

Et de Mère.

J'avais dit, une fois, à Mère, avoir vu une « fausse Mère » vous vous souvenez ? Et Mère savait. Et Mère elle-même elle a vu un faux Sri Aurobindo, n'est-ce pas. Alors...

Qu'est-ce que tu veux dire ?

Je ne sais pas... N'est-ce pas, dans les gens normaux comme cela, dans la vie quotidienne, ces forces ne sont pas attirées de cette façon. LA où il y avait un essai de Vérité, pour établir quelque chose de vrai, alors c'est là où elles se précipitent pour...

Pour détruire, pour pervertir.

Pour pervertir, surtout.

Il y a des choses « charmantes » qui se passent — qui n'ont pas cessé de se passer — depuis le départ de Mère.
Et qu'est-ce que fabriquent ces forces ?

Moi, je trouve que maintenant... ces gens là-bas, n'est-ce pas, sont tellement loin et derrière et poussiéreux, que les forces...

Ne s'intéressent plus à eux.

Oui. Mais vous voyez, il doit y avoir encore quelque chose.

Mais peut-être pas, ma Douce, peut-être que... Parce que pendant très longtemps et jusqu'à sa mort jusqu'à la mort de Nolini, je me suis posé la question : mais enfin, quoi, Nolini? Qui est Nolini? J'ai toujours donné, malgré ce que j'ai vu par deux fois, j'ai toujours donné le bénéfice du doute ; je me disais : peut-être qu'il sert quelque chose? peut-être qu'il essaie quelque chose? une transformation ou quoi... J'ai toujours eu un doute, tu comprends. Alors peut-être qu'on est venu m'« éclaircir » le doute ! en me disant : « Tu vois, c'est comme ça. » Parce que l'Ashram actuel, ce sont des fantômes, il sont poussiéreux, comme tu dis.
Enfin, on ne sait jamais, ma Douce, tu sais. On ne sait jamais. Ces forces ont l'art de s'enterrer et puis de réapparaître.
Voilà, c'est tout. Pas la peine de s'embrouiller la tête davantage avec ces gens.

Je me souviens, pendant qu 'il était là, vivant, combien de fois vous disiez : « Mais est-ce que lui, il fait un travail de transformation physique ? »

Oui, je me souviens.

Combien de fois... et vous étiez le seul, d'ailleurs : pas tous ces gens qui soi-disant « adorent » Nolini, pas du tout. Mais vous, de loin, vous disiez toujours...

Mais tu sais, j'ai toujours tendance à donner le bénéfice du doute aux gens — et à me donner tort à moi-même d'ailleurs ! Je suis toujours... je veux avoir confiance le plus longtemps possible !
Je suis très bête, tu sais, il en faut beaucoup pour que je croie en mal des gens...

(Riant) Ça fait mal de croire au mal des gens !

Oui, j'ai beaucoup de mal à croire à la méchanceté. Enfin...
Il n'y a que le regard de l'âme qui peut traverser tout cela.
Comme dans les canyons.

27 février 1985

La Douleur s'enferme d'ans de plus en plus de douleur, dans de plus en plus de refus, elle devient dure et désespérée, elle cherche à se briser elle-même par tous les moyens...
J'ai bien connu cela.
Pleurer, se chagriner, mourir pour la Douleur de ses frères et de ses sœurs, ne sert à rien. Dans son propre corps on contient toutes les négations, tous les refus, toutes les horreurs et les enfers — il faut descendre dans ses propres enfers, qui sont l'enfer de la terre, et changer chaque refus, chaque négation, chaque malheur. C'est ce feu-là qui peut transformer. Ce n'est pas la mort, pas le chagrin, pas le sacrifice qui peut aider les frères et les sœurs de misère — c'est se transformer soi-même et transformer toute la Douleur dans son propre corps.
Quand on descend dans la Matière, à la racine de la Douleur, cela fait un feu d'enfer, jusqu'à ce que l'on s'aperçoive que ce feu, c'est de l'amour et que cet amour, c'est l'Amour du Divin.
Alors le feu de la Douleur se change en pouvoir transformateur.
La mort, c'est du feu durci, comme la fausse matière que nous habitons.
Nous avons grandi dans une première coquille d'Ignorance et de Douleur — c'est l'évolution noire et dure qui sait seulement se casser pour se refaire, se détruire pour renaître, mourir pour oublier son échec ; il faut allumer le Feu de la deuxième évolution et de la deuxième vie dans la vraie Matière faite d'Amour puissant et libre.
La guérison est à la racine même du mal.
Au point de fusion de la fausse Matière durcie.


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Сообщение: 1292
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ссылка на сообщение  Отправлено: 13.06.10 15:32. Заголовок: Всегда Боль зажигает..


Всегда Боль зажигает больше огня во мне.
*
Именно для этого и чтобы понять это, я пошел в логово паука. Теперь я понимаю. Понимание тягостно.
*
Разговор с Суджатой
Это не очень интересно... И все же некоторые вещи мне были показаны. Так как я ничуть не интересуюсь делами Ашрама, это должно быть чем-то, что необходимо было сказать, показать мне.
Я оказался в одном месте, и внезапно я увидел Нолини*. Он был меньше... он был моложе, чем в последние годы, конечно. Но вполне он сам: улыбающийся, так. Он улыбался - он улыбался. Я на это посмотрел... И ты знаешь, это улыбалась маска, то есть, позади ты не встречаешь ничего...

(Суджата) Да, да.

Понимаешь ли ты?
У него было "милое" выражение лица, не так ли, впрочем, это был только вид маски улыбки - за нею не было ничего.
И тогда я ему сказал о чем-то особенно сильно, что ясно осталось в моем сознании и что я даже [noté] записал ночью. Я ему сказал: «ГДЕ Правда в вашем сердце, если вы не можете увидеть Правду, которая в МОЕМ сердце?»
(молчание)
Ты чувствуешь, ты понимаешь что-то?
_____
*Давайте напомним, что Нолини умер годом раньше, в феврале 1984 (7 февраля).

-То, что мне кажется несомненным, так это то, что там много сил Лжи, которые принимают облик людей.

И Матери.

-Я сказала однажды Матери, что видела «ложную Мать», вы помните? И Мать знала. И Мать сама видела ложного Шри Ауробиндо, так ведь. Тогда...

Что ты хочешь сказать?

-Я не знаю... Конечно, к обычным людям, к тем, что в повседневной жизни, эти силы не привлекаются таким образом. ТАМ же, где было движение Истины, чтобы установить долю истины, там именно то место, куда они устремляются, чтобы...

Чтобы разрушить, чтобы извратить.

-Чтобы извратить, главным образом.

"Прелестные" вещи, которые происходят - которые не прекратили происходить - с ухода Матери.
И что готовят эти силы?

-Я, я нахожу, что, главным образом, эти люди там, несомненно, настолько далеко, и позади, и пыльные, так что эти силы...

Не интересуются больше ими.

-Да. Но вы видите, должно быть еще что-то.

Но не возможно ли, моя Douce, возможно, что... Потому что очень долгое время и до его смерти, до смерти Нолини, я задавался вопросом: но, наконец, что за существо Нолини? Кто такой Нолини? Я всегда позволял, несмотря на то, что я видел в нём дважды, я всегда позволял себе усомниться; я говорил себе: возможно, он использует что-нибудь? возможно, он пробует что-нибудь? трансформацию или что... У меня было всегда сомнение, ты понимаешь. Тогда возможно, это пришло ко мне "разъяснить" сомнение! говоря мне: «Ты видишь, это так.» Потому что настоящий Ашрам - это призраки, они пыльные, как ты говоришь.


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Сообщение: 1293
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ссылка на сообщение  Отправлено: 13.06.10 17:43. Заголовок: Nehru, Jawaharlal et..


240 и далее
Nehru, Jawaharlal et Indira Gandhi ont donné leur vie pour la nation. »

C'est vraiment le temps des imposteurs.
*
O Seigneur, ils ne veulent pas de ta musique.
*
Conversation avec Sujata
Satprem a vu le Bébé sur le quai

Écoute, j'ai vu quelque chose de tout à fait fou.

-Cette nuit?

Ce matin, de très bonne heure, juste avant de me réveiller.
Vraiment, j'en suis sidéré encore. Je ne sais pas pourquoi cela m'a fait une telle impression, vraiment... Je vais te le dire, mais ça a l'air de quelque chose de tout à fait fou.
Tout d'un coup, j'ai vu au bord d'un quai — au bord d'un quai comme dans un port, n'est-ce pas (il y a de grandes dalles de granit, tu sais, comme dans un quai), un bébé, un minuscule bébé, qui avait la tête pendue, comme cela, au bord du quai — enfin il était dans une position dangereuse : il avait la tête qui penchait, qui était comme cela, au bord du quai. Et j'appelais ma mère pour qu'on le tire, ou enfin qu'on ne laisse pas ce bébé comme cela (ou je le tirais moi-même, je n'en sais rien).
Un minuscule bébé : il n'était pas plus grand que cela (geste), il avait peut-être, je ne sais pas, vingt-cinq, trente centimètres de long, minuscule. Je ne sais pas, je n'ai pas vu de bébé à la naissance (comment sont les bébés à la naissance, je n'en sais rien), mais cela m'a semblé encore plus petit : vingt-cinq ou trente centimètres, mais parfaitement formé : la tête, les mains... Il ne bougeait pas, il était tout à fait tranquille, la tête pendue au bord du quai. Complètement immobile. Et il était blanc-blanc comme de la cire, de couleur blanc-blanc comme de la cire. Il avait l'air tout à fait endormi — mais vivant, parfaitement vivant. Je voyais ses toutes minuscules mains : c'était comme une petite poupée, n'est-ce pas — mais vivant. Et sa tête, ses bras, tout était parfaitement formé. Il était microscopique, comme une poupée, et cette couleur de cire (une couleur vraiment comme de la cire, tout à fait blanche — d'habitude les bébés sont roses), et puis minuscule, n'est-ce pas. Alors j'appelais ma mère —j'appelais ma mère : « Enfin, il faut le tirer de là, on ne laisse pas ce bébé comme cela; s'il bouge, il va tomber ! »
Un microscopique bébé.
Et puis ce n'est pas tout (c'est vraiment complètement fou) : instantanément, je me suis vu, moi, allongé par terre au bord du quai, et je glissais. N'est-ce pas, j'étais comme en transe, ou profondément endormi, et je sentais que je glissais; je glissais, et je ne pouvais pas bouger. Et je t'appelais, toi, Sujata, pour me tirer.
J'étais au bord du quai, j'étais sur ce même quai — c'était moi, n'est-ce pas (je ne peux même pas dire que je me suis vu), c'était moi, j'étais comme cela, au bord d'un quai, et je glissais-glissais. Et j'étais comme en transe ou endormi : je n'arrivais pas à faire de mouvement pour m'arrêter de glisser. Et je t'appelais pour que tu me tires — tu venais, d'ailleurs. Mais je ne voyais pas, tu comprends : j'étais en transe, je ne voyais rien. Simplement, c'était moi, allongé par terre sur ce quai, et je glissais. Et je t'appelais pour que tu m'arrêtes de glisser.
C'est complètement fou.
Mais cela m'a sidéré. Je ne sais pas pourquoi cela m'a tellement sidéré — sidéré comme quand on a vu quelque chose de... je ne sais pas, de fou, d'insensé, de... Cela m'a secoué. Je suis encore... (maintenant, j'ai pris mon déjeuner, j'ai lu les journaux, alors c'est un peu tassé), mais pendant une bonne heure de temps, j'étais vraiment secoué, sidéré.
Mais ce que j'ai vu, c'est cela, tout simplement.

-Deux images.

Ces deux images. La deuxième, je ne peux pas dire que je la voyais, parce que c'était moi, et j'étais en transe ou endormi : je ne voyais rien, simplement je sentais que j'étais sur ce même quai, par terre, au bord de quelque chose qui... et que je glissais. Alors je t'appelais, toi, pour que tu me tires, parce que j'étais incapable de bouger.

-Donc, dans la deuxième partie de votre vision, l'enfant n'était plus là?

Non, c'est simplement... Tu comprends, je ne peux pas dire comment cela se passe, parce qu'il y avait cette image qui était si vivante, de ce microscopique bébé, qui m'éton-nait parce que sa tête était là, vraiment au bord du quai, prêt à dégringoler. Mais il ne bougeait pas : tout à fait tranquille, endormi. Alors j'appelais ma mère pour qu'on le tire de là. Et puis, je ne sais pas comment cela se fait, tout de suite j'étais, moi, au bord du quai (je ne me voyais pas, là), mais alors complètement en transe et endormi. Et je sentais alors là physiquement, je sentais que je glissais et que j'allais tomber. Alors j'appelais — je t'appelais.

-Qu'est-ce que cela peut vouloir dire?

Je peux comprendre ce que cela veut dire, mais enfin je ne sais pas, cela m'a sidéré comme un... comme un événement.
(silence)
On peut se dire, n'est-ce pas : c'est un bébé qui débarque, il est là au bord du quai.
On peut se dire cela, tu comprends. C'est comme dans un port, n'est-ce pas, un quai (je connais les ports : je voyais


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Сообщение: 1294
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ссылка на сообщение  Отправлено: 13.06.10 17:57. Заголовок: продолжение 8 мая 1985 года


...
(silence)
C'est curieux.
Et ce qui est aussi étrange, c'est la façon dont cela m'a secoué.
8.5.85 !
(long silence)
Plus tard :
Et toi, tu n'as rien vu cette nuit?

Cette nuit, rien, mais la nuit d'avant, je vous ai dit. Ce matin, je me suis réveillée comme s'il y avait une puissance de paix, voilà, c'est ce que je puis dire. C'était quelque chose de très massif dans ma chambre, au réveil. Mais la nuit d'avant, j'avais vu Mère ! (Sujata a l'air ravie) Elle aussi, d'ailleurs, était en transe. Quand je l'ai vue, j'étais assise face à Elle : Elle était totalement en transe. Habillée de rose, une robe qui avait des dessins en rose très tendre, avec de l'or aussi. Complètement en transe. Elle a prononcé quelques paroles après quelque temps, que je n'ai pas saisies. Alors je me suis levée, je me suis approchée très près d'Elle (Elle était très grande; même assise Elle paraissait très grande). Et Elle a dit encore quelques mots (je crois que j'ai saisi les mots, mais au réveil c'était complètement parti), mais je n'ai pas saisi du tout le sens de ce qu 'Elle disait. Et après, Elle a ouvert les yeux, encore en transe — vous savez, ces grands yeux de Mère en transe, qu'on voyait comme cela de temps en temps : Elle restait en transe, mais les yeux ouverts. Et là, Elle sortait à peine de transe, Elle avait encore ses grands yeux, mais Elle m'a reconnue. Elle m'a dit : « Ah ! tu es là. » Et puis, je ne peux pas dire ses propres paroles, mais Elle a exprimé qu'Elle était très contente que ce soit moi qui étais là pendant cette expérience qu'Elle a eue en transe. Et c'était une expérience où il était question de Beauté.
Voilà, c'est tout ce que je puis dire. Je n'ai pas retenu les mots.


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Сообщение: 1295
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ссылка на сообщение  Отправлено: 13.06.10 18:09. Заголовок: 276 25 mai 1985 Visi..


276
25 mai 1985
Vision de Michel

Un vaste bâtiment avec des pièces à perte de vue, séparées les unes des autres seulement par des piliers. C'était comme l'endroit à Auroville où Satprem nous avait parlé de l'Agenda ; dans toutes les pièces tour à tour.
Nous allions de pièce en pièce et nous nous apercevions que l'endroit était comme à l'abandon. Nous trouvions même une sorte de « panneau » qui était resté accroché et qui aurait dû être retiré parce qu'il était précieux. J'essayais de le décrocher avec une échelle, mais l'échelle est tombée en m'entraînant et a failli me tomber sur la tête...
Puis nous nous apercevions (en devant nous cacher) qu'il y avait des gens qui passaient en se moquant de Satprem et de l'Agenda (notamment un jeune homme en soutane). Nous retournions vers l'entrée en nous cachant et décidions de faire appel à un petit groupe de « fidèles » (Patrice, P., B., A.M., etc.) que nous essayions de réunir dans une pièce de l'entrée, pour qu'ils reprennent le bâtiment en main, récupèrent tout ce qui était précieux, etc... (B.: je l'appelais à plusieurs reprises, mais elle n'arrivait pas à voir d'où venait ma voix.)
Une atmosphère grise, dure, froide.


V

26 mai 1985

L'expérience de plus en plus concrète — aussi concrète qu'une éruption volcanique peut l'être — est que le corps est recouvert d'une croûte de Mensonge hideux — tous les corps, toute la Terre; c'est ce que l'on pourrait appeler le résidu bactériologique de l'évolution — auquel l'homme a ajouté simplement quelques « agréments » et raffinements et un certain nombre de couches solidifiantes — et que,

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Сообщение: 1296
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280 и далее
30 mai 1985
C'est d'une difficulté indicible.
*
Vision
La nuit dernière, au milieu de la nuit, j'ai rencontré Gorbatchev et sa femme — une très longue rencontre. Décidément, ces Russes semblent s'intéresser à ce que je fais ou à l'Œuvre...
Tout d'abord, j'étais avec un inconnu (Gorbatchev n'était pas là et il n'était pas question de lui). Un inconnu qui me montrait une sorte d'explosif très puissant et tout petit (comme un paquet de « bidis »), facile à dissimuler, afin d'aller faire sauter ce fou de Reagan (je ne sais pas si ce « Reagan » n'était pas un symbole de l'Amérique, mais je crois plutôt qu'il s'agissait de la personne Reagan, et je semblais regarder tout cela sans objection ( ! ), d'une façon neutre). Puis, soudain, je me suis retrouvé chez Gorbatchev. Il y avait toutes sortes de gens du service de Sécurité qui l'entouraient : une atmosphère très secrète — Gorbatchev donnait de brèves instructions avec une sorte de téléphone spécial qui s'allumait d'une lumière rouge; il recevait aussi des messages. Puis Gorbatchev s'est mis à me montrer toutes sortes de choses secrètes, notamment une sorte de « ligne de défense » (comme des arbres très noirs le long d'une allée-frontière), avec des « trous » de couleur plus claire dans la ligne de défense. Il semblait (si mon souvenir est juste) se plaindre de l'attitude tout à fait déraisonnable de Reagan. Puis Gorbatchev a voulu me montrer une sorte de plan, ou de photo, d'une installation qui semblait faite de deux blocs de béton ou de deux rectangles, mais l'un. des « gardiens » autour de Gorbatchev est intervenu pour lui signifier, d'un geste de la tête, qu'il ne devait pas me montrer cela. Ce même « gardien » a voulu me fouiller et s'emparer du petit sachet que je porte autour du cou (où il y a la photo de Mère). J'ai refusé, il a insisté, finalement j'ai ouvert moi-même le sachet sans le lui laisser toucher, et à ma surprise, au lieu de la petite photo de Mère, il y avait une sorte de photo en papier noirci et d'autres papiers bizarres (je crois que c'est Mère qui se masquait !). À la suite de cela, Gorbatchev (sa femme était avec lui et elle semblait jouer un rôle très actif), m'a posé toutes sortes de questions directes sur l'« immortalité », l'Œuvre (je ne sais pas s'il a prononcé le nom de Mère). C'était une atmosphère cordiale, très droite, très franche, sans détour, mais sans beaucoup de sentiments non plus. Un homme très intelligent, extrêmement capable, et surtout un réalisateur pratique. Il s'intéressait à ce que je faisais. Finalement il m'a invité à un repas avec lui et sa femme.
Ces Russes semblent s'intéresser très concrètement à l'Œuvre... En tout cas, ils veulent savoir.
*
Conversation avec Sujata

Vision de Satprem avec Gorbatchev

C'était dans la nuit du 29 au 30.
D'abord je me suis trouvé, je ne sais pas, dans un endroit inconnu, avec une personne inconnue qui préparait un explosif très puissant, et sous un volume extrêmement réduit. Et il voulait aller faire sauter Reagan.
Remarque, moi, je n'avais pas d'objection ( ! ), j'étais neutre, je regardais cela, il me montrait. Son explosif était un truc très petit, comme un paquet de bidis (tu sais, les paquets de cigarettes indiennes?). Et c'était extrêmement puissant et facile à cacher. Tout cela, c'était moi qui le pensais, je me disais : oui, c'est assez facile à cacher.
Enfin, c'était un inconnu qui préparait cela, ou qui montrait cela.
Et subitement, je me suis trouvé transporté chez Gorbatchev.
Ce qui m'a fait penser que tout cela se passait en Russie.

-Mais — excusez-moi — cet homme que vous avez vu, c'était un Indien ou... ?

Non-non, c'était un occidental. Ce devait être probablement un Russe. Parce que, instantanément, une fois qu'il m'a montré cela, je me suis trouvé transporté — instantanément — chez Gorbatchev. Cela devait se passer en Russie, n'est-ce pas : un inconnu qui... qui me montrait. Non-non, cela ne se passait pas du tout en Inde ; dans mon esprit, c'est clairement en Russie que cela se passait, parce que je t'ai dit : instantanément... On voit d'abord, on vous montre le fait (ou bien cet inconnu me montrait son intention en tout cas) : c'était un truc extrêmement puissant sous un volume très réduit. Je me suis dit : tiens ! c'est comme un paquet de bidis (rires), et facile à cacher. Et il voulait aller faire sauter Reagan ! Bon.
Et instantanément (une fraction de seconde après, dès qu'il m'a eu montré son truc), je me suis trouvé chez Gorbatchev.
Donc tout cela, probablement, se passait en Russie.
Il y avait sa femme aussi qui était là. Et puis beaucoup de security guards, les gardiens de la sécurité — une atmosphère extrêmement secrète (il y avait beaucoup de ces types de la security). Et Gorbatchev commençait par me... (beaucoup de choses devaient avoir un sens symbolique), il me montrait les choses secrètes : il m'expliquait toute une ligne de défense, qui était d'ailleurs quelque chose (probablement montré symboliquement) comme une espèce d'allée avec des arbres qui séparent un territoire d'un autre. Et il y avait des trous dans cette ligne de défense. C'était comme des arbres très obscurs, n'est-ce pas, serrés les uns contre les autres, et puis il y avait des trous un peu plus clairs. Il me montrait sa ligne de défense et là (c'était plus mental alors c'est difficile de se souvenir), mais il se plaignait beaucoup de l'attitude tout à fait déraisonnable de Reagan. C'est-à-dire qu'il disait cela, lui, avec raison. Donc il me montrait cette ligne de défense, et puis il était là, je te dis, entouré de tous ces security guards. Il avait une espèce de téléphone spécial qui s'allumait avec une lumière rouge et il donnait des instructions, puis il recevait des messages... et j'étais le témoin de tout cela. Mais comme si j'étais dans le secret des choses.

-C'est-à-dire, lui, vous mettait dans le secret des choses.

J'étais là; par conséquent j'étais dedans, tu comprends. Ça se passait devant moi, tout cela.
Et puis il a voulu me montrer un plan à un moment, ou une photo (je ne sais pas si c'était une photo ou un plan), et c'était comme deux grands cubes de béton. Mais à ce
moment-là, un de ces security guards est venu et a fait signe à Gorbatchev qu'il ne devait pas me montrer cela. Puis ce type a voulu me fouiller, et il a vu le petit sachet de Mère que j'ai sur la poitrine. Mais j'ai refusé qu'il me touche, qu'il le touche lui-même. Et il insistait, pour ses raisons de sécurité, pour voir ce qu'il y avait là. Alors j'ai bien voulu l'ouvrir moi-même. Et dans ce petit sachet, il y avait cette photo de Mère, n'est-ce pas. Mais étrangement, j'ai tiré ça, et c'était comme tout noirci.

-Oh!

Avec d'autres papiers que... Mais j'ai eu vaguement l'impression que c'est Mère, simplement, qui voulait se masquer, qui ne voulait pas se montrer.
Là-dessus... Il y avait la femme de Gorbatchev qui était là aussi, qui était très active (elle est très active, cette femme, elle a un rôle très actif), là-dessus, Gorbatchev a commencé à me poser toutes sortes de questions : sur l'immortalité, sur l'Œuvre. Là, je ne pourrais pas te dire exactement tout ce qui s'est passé, parce que cela devait être dans un domaine mental et je n'ai pas gardé le souvenir des échanges. La seule chose est qu'il s'intéressait à ce que je faisais. Et il

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s'intéressait à cette Œuvre, n'est-ce pas. Il n'a pas prononcé le nom de Mère, mais je me souviens clairement de « immortalité », ça l'intéressait — le problème. L'Œuvre, c'est-à-dire la Transformation de tout cela.

-Pas l'immortalité comme la concevaient les rishis védiques ?

Ça, je ne pourrais pas dire; il a employé le mot « immortalité » : c'est comme cela que ça se traduisait dans sa conscience. C'est-à-dire qu'il s'intéressait au problème.
Tout cela était très long (même dans le temps, c'était très long). Je ne peux pas donner tous les détails parce que je ne m'en souviens pas sauf que j'étais devant un homme très intelligent, extrêmement capable, et franc — droit, sans détours. Il n'y avait pas beaucoup de sentiments dans tout cela, mais un homme qui s'intéressait — et qui voulait savoir.
Et à la fin de tout cela, il m'a invité à prendre un repas avec sa femme.
Ça s'est terminé là.
Il y a beaucoup de choses dont je ne me suis pas souvenu, mais le fait important, c'est que... Tu vois, déjà, cet Andropov que j'avais rencontré s'intéressait beaucoup — mais alors lui, il m'avait fait passer un véritable interrogatoire.

-Andropov ?

Oui. C'était vraiment comme un interrogatoire par un homme méticuleux qui voulait savoir dans les détails, et... ce n'était pas tellement agréable, tu comprends... Mais enfin c'était aussi quelqu'un qui voulait savoir. Tandis que Gorbatchev, la différence, c'est qu'il y avait une intelligence beaucoup plus grande, qui était capable de comprendre les choses. Et une franchise, une droiture, n'est-ce pas : un homme sans détours. Il n'y avait pas beaucoup de cœur dans tout cela ni de sentiment, mais une intelligence. Une intelligence, c'est tout de même quelque chose qui peut comprendre.
C'est cela qui m'a frappé; c'est que j'ai rencontré là quelqu'un qui était vraiment intelligent. Mais pas l'intelligence obscure, tu comprends. Parce qu'il y a des intelligences obscures, c'est-à-dire qui se servent mal de leur intelligence. Lui, c'est un réalisateur. Et probablement ce que je fais... (je dis « je » fais, enfin on est des symboles ou des représentants de « quelque chose »), son intelligence comprenait l'importance de ce qui se faisait et il voulait savoir; il voulait comprendre.
C'est tout.

-Et son « security guard » ?

Il en avait plusieurs.

-Oui, mais est-ce que c'était le même qui voulait vous fouiller et qui a dit à Gorbatchev de ne pas montrer ce plan ?

Je crois bien que c'était le même.

-C'était le même — donc il devait être — donc il devait être le chef des « security guards » ?

C'est possible. Il avait un rôle tout de même assez décisif parce que quand Gorbatchev a voulu me montrer ce truc, il a fait simplement un signe à Gorbatchev : « Ça, il ne faut pas montrer » — et Gorbatchev n'a pas montré. Mais j'ai quand même eu le temps de voir, il y avait ce plan ou cette photo (je ne sais pas, je ne peux pas dire exactement).
Mais enfin tout cela se passait comme dans le « control room » de Gorbatchev, la chambre de direction de Gorbatchev : il téléphonait devant moi, il recevait des messages, j'étais comme dans... j'étais là-dedans !

-Et pourtant un étranger puisque le « security man » voulait vous fouiller. Mais c'était beaucoup plus tard?

C'était après, oui.

-Pas au début?

Pas au début.
Probablement il s'est méfié. Tu vois, ce qui l'avait attiré, c'était ma photo de Mère, que j'avais là; ça lui semblait un peu... il devait sentir qu'il y avait quelque chose qui n'était pas... (rires)

-... en harmonie avec ce qu'ils sont !

Il téléphonait devant moi, il recevait des messages — une atmosphère très secrète, il y avait constamment des échanges d'informations, des coups de téléphone, des messages... C'était très actif. Très actif et très secret.
Mais enfin, le fait important, c'était la qualité de l'homme que j'ai rencontré. Et puis...

-Sa femme.

Et sa femme, très active. Très active. Je n'ai pas le souvenir en tout cas de lui avoir parlé directement, mais j'ai le souvenir qu'elle était là, et qu'elle était très active : elle avait un rôle. Et aussi une impression (quoique je n'aie pas eu un contact direct avec elle), une impression de quelqu'un qui comprend, qui est intelligente. Tu comprends, c'est une vraie aide pour lui. Pas une « liane ».
Mais j'ai le souvenir... La façon dont il m'a dit, quand il me montrait ses trucs secrets de défense... il me disait (il me faisait sentir, ou il me disait — parce que cela se passe dans un langage qui n'est pas un langage habituel), que ce Reagan avait une attitude vraiment « déraisonnable » (ton très digne), et la façon dont il disait cela n'était pas la façon d'un homme en colère ou qui considère un ennemi, etc. : « C'est très déraisonnable (même ton digne), c'est un homme très déraisonnable. »

-Il faisait une constatation.

Il constatait, et c'était véridique.
(silence)
Mais tout d'abord, il y avait cette première scène avec un inconnu, je ne sais pas, qui préparait un explosif très puissant et tout petit pour aller faire sauter Reagan — je n'avais pas d'objections ! (rires) D'ailleurs, je n'avais rien à commenter : je regardais — on me montrait, je regardais.
Mais il n'y a aucun doute qu'il y a un intérêt chez ces Russes : un intérêt pour l'avenir, pour le vrai avenir. Ou pour ce qui se passe ici, pour ce qu'on fait. Ça les intéresse.

-Oui, Lyudmila était la première à être tellement intéressée.

Elle était très intéressée — bien entendu, ma Douce ! il n'y a pas besoin d'y mêler tous ces dieux des religions, ces espèces de faussaires de la spiritualité, ou ces pseudo-dieux, n'est-ce pas. C'est très raisonnable, ce que dit Sri Aurobindo, cela peut se comprendre d'une façon tout à fait matérialiste : c'est acceptable pour un esprit rationnel. Et en effet, ça paraît être la vraie solution — quand on se met en route, on comprend beaucoup d'autres choses, mais enfin l'important c'est que rationnellement les gens comprennent et se disent : « Tiens ! peut-être qu'on pourrait essayer cette route? » Ils seront peut-être surpris, au bout, de trouver qu'il y a « autre chose » (!), mais l'important est qu'ils se mettent en route — qu'il y ait une autre solution que leur matérialisme obscur, ou alors ces spiritualités qui sont de fausses lumières !

-Ce ne sont pas des spiritualités, ce sont des religions...

Ou des religions ou des spiritualités, qui sont de fausses lumières et de fausses voies ! cela, bon, ils peuvent comprendre. Lyudmila avait très bien compris.
Eh bien, les Américains sont très loin d'avoir cette curiosité-là.

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(silence)
Est-ce qu'ils veulent vraiment faire sauter Reagan, je n'en sais rien.
Ce ne serait pas une perte pour l'humanité.

-Non, mais vous savez...

Malheureusement, il sera tout de suite remplacé par d'autres petits Reagan — c'est plein de...

-Ce n'est pas une solution.

Il y a deux cent millions d'Américains qui ont voté pour lui ! Hein, ça, c'est vraiment une condamnation.

-Oui, c'est cela, ce n'est pas une solution.

Bien entendu ce n'est pas une solution ! Mais enfin, peut-être que le Divin a un Plan — que je ne connais pas (rires).

-Lui aussi, Il garde Son Secret, hein !

Il garde Son Secret. J'espère bien — pas « j'espère bien », je suis certain et de plus en plus certain qu'il a un grand Plan.

-Qui déjouera tous les autres plans.

Oui.

-Ça reviendra vraiment à « Man proposes and God disposes1 » ! Et pas le contraire, qui semble être le cas.

Oui, il serait temps. Il serait grand temps.
______
1. « L'homme propose et Dieu dispose. »

(silence)
Mais il y avait une très grande différence entre cette espèce d'interrogatoire que me faisait subir Andropov, et Gorbatchev — une très grande différence. Une très grande différence. D'abord d'intelligence, et puis de clarté, si je puis dire1.

-Mais vous aviez vu autrefois... qu'est-ce que vous aviez vu ? C'était dans le « Red Square » ou quelque part, où l'on vous offrait du Champagne?...

Non, je passais à Moscou, je ne sais pas comment (c'était il y a plusieurs années), et on m'offrait comme une liqueur, dans un grand verre, et ça avait une couleur dorée, orange-doré — c'était une liqueur délicieuse. C'était la Russie qui m'offrait cela. Comme un beau cognac (tu sais, cette couleur du cognac, un peu dorée).
Je me souviens, c'était à Moscou.

-Et dans un gobelet très...

Dans un verre, parce que je voyais clairement la jolie couleur de ce vin ou de cet alcool ou quoi, enfin ce que l'on m'offrait.
J'ai toujours eu un très bon accueil, et un intérêt — j'ai toujours trouvé un intérêt chez ces Russes. Mère disait bien : ils sont au bout de leur expérience, et ils ne savent pas comment en sortir. Eh bien, Sri Aurobindo leur offre une merveilleuse sortie matérialiste — mais le vrai matérialisme, tu comprends, pas leur matérialisme épais et obscur et mortel. Je suis sûr que les Russes comprendraient. Si l'on pouvait répandre un peu le message là-bas, ils comprendraient très bien.
______
1. Ce bon Gorbatchev sera balayé par les manipulations américaines en 1991 et remplacé par un pion des Américains, Boris Eltsine.

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Сообщение: 1299
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ссылка на сообщение  Отправлено: 13.06.10 21:37. Заголовок: ... Меня всегда очен..


...
Меня всегда очень хорошо принимали, с интересом - я всегда находил интерес у этих русских. Мать говорила, действительно: они в конце своего опыта, и они не знают, как из него выйти. Итак, Шри Ауробиндо им предлагает чудесный материалистический выход - но настоящий материализм, ты понимаешь, не их густой и темный и смертельный материализм. Я уверен, что русские поняли бы. Если бы мы могли немного распространить послание там, они поняли бы очень хорошо.
______
1. Этот хороший Горбачёв будет сметен американскими манипуляциями в 1991 году и заменен пешкой американцев, Борисом Ельциным.

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Сообщение: 1300
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ссылка на сообщение  Отправлено: 14.06.10 11:15. Заголовок: 190-193 et plus c..


190-193
et plus c'est « impossible », bouillant, éclatant, plus jaillit du corps ce : TOI TU ES.
C'est la clef de la Transformation.
C'EST toi qui ES, et naturellement Toi Tu es Toi ! et alors il n'y a plus d'impossibilité, plus de mort, plus de danger, plus d'éclatement, plus de bouilloire (si, tout de même!): il y a toi tu ES. C'est comme un transsubstantiation ! Comme si le corps changeait de substance ! Ce n'est plus une substance mortelle : c'est toi tu ES.
Alors je comprends : cet avion formidable, cette Puissance formidable, c'est ce qui est venu AVALER LA MORT — brûler la mort. Et l'Œil formidable, c'est

TOI TU ES.

Et c'est la fin de la Mort.
Ce 4 avril 1985 est vraiment une grande Date de la Terre.
Je comprends bien que le formidable « avion » a dû faire un peu de marche arrière et de marche avant pour se mettre exactement « dans l'alignement du cercueil ».
Maintenant, c'est dans l'alignement !
La Mort est « dans l'alignement » — il n'y a plus de mort. Il y a TOI TU ES.
*
Mais c'est très formidable à vivre : cette Mort qui est là partout, qui bout, qui éclate dans un milliard de cellules et partout à la fois, et puis... ce TOI TU ES. Et tout est changé !
Oui, une transsubstantiation.
*
Et ce n'est pas un « Toi Tu es » abstrait : c'est vivant, innombrablement vivant, comme si le corps trempait ou faisait partie ou était cette grande robe de lumière de Sri Aurobindo — disparu là-dedans, fondu là-dedans ou étant là-dedans. Il n'y a pas de « moi », pas de « mon » corps — il y a ÇA ! il y a TOI TU ES ! ! !
(« moi », « mon », c'est justement la Mort, c'est tout ce qui se sent « différent de » et qui meurt automatiquement)

V

10 avril 1985
Vision
Cette nuit j'ai vu ceci : j'étais dans une sorte de caverne ou de grotte profonde dans une quasi obscurité — des rocs bruns, tout à fait lisses. Je grimpais à tâtons ces rocs en prenant appui sur de toutes petites entailles de loin en loin dans le rocher et, semblait-il, il y avait une « sortie » tout en haut. Arrivé aux trois-quarts de la grimpée, j'ai trouvé seulement une minuscule entaille ou anfractuosité dans le rocher, dans laquelle je pouvais tout juste agripper le bout de mes doigts (j'ai cherché à tâtons s'il n'y avait pas quelque autre aspérité, mais rien). Je me halais et essayais de me soulever du bout des doigts, mais je n'y arrivais pas, le poids était trop lourd pour ce minuscule support. Je me suis rendu compte que j'allais glisser en bas et que cela pourrait être une chute mortelle (et je me disais en même temps : comment ferai-je pour redescendre ? comme si cette caverne était un passage et qu'après en être sorti, je devais revenir en bas?). Je glissais sur le rocher, à peine soutenu par cette minuscule entaille; alors j'ai crié ÔM avec une telle intensité dans le cœur que cela m'a réveillé*.
Que se prépare-t-il encore ?
*
On dirait que je cherche toujours à faire des choses impossibles ( ! )
*
______
* P.S. En fait, je crois bien que ce « passage », c'est le mahas pathah des Védas... d'où je sortirai le 25 août 1986... pour redescendre.

Ce dont je ne m'étonnerai jamais assez, c'est que tous les matins, quel que soit l'«état» ou la nuit ou les circonstances, je me concentre et automatiquement, instantanément, tout le corps s'emplit de cette Puissance comme une bouteille ! (mais une bouteille qui s'emplit par les pieds !)
Et pour le corps, c'est ça la vie, beaucoup plus que l'air que l'on respire.
Un air dense-plein.
Un air nourrissant.
*
C'est l'élixir de vie ! (Mais oui ! peut-être bien !) L'élixir de Sri Aurobindo.
*
Après-midi

Le Soleil Nouveau
se lève sur la terre. [большие буквы, верхняя строка крупнее]

La Mort est un Mensonge.
Il n'y a pas besoin de mourir PARCE QUE LA MORT n'existe pas.
Le cercueil d'illusions est dissous.
Toi tu es.
Un bouillonnement atomique Merveilleux.
Le Miracle.
C'est si simple !
*
Dans la forêt
C'est comme deux mondes exactement superposés — l'un est vrai, l'autre est un Mensonge, l'un est immortel (ou sans mort), l'autre est la Mort.
Oui, tout est pareil et tout est changé !
Peut-être deux manières de vivre la même chose.
C'est au niveau cellulaire, comme un passage de la mort à la vie, de l'illusion à la Réalité — et tout est pareil en apparence. Mais dans un cas on meurt et dans l'autre la mort N'EXISTE PAS.
C'est-à-dire qu'on traverse matériellement l'illusion de la mort.
C'est comme un invisible filet dans un même monde, mais d'un côté c'est la mort, et de l'autre la mort n'existe pas.
C'est au niveau cellulaire qu'est le « filet ».
L'« illusion », c'est l'illusion de la mort — pas l'illusion de la vie. Mais la mort vous emporte très bien si vous êtes dans son illusion.
C'est au niveau cellulaire, ou atomique peut-être, plutôt, que se défait le filet d'illusion.
On ne traverse pas la mort : on traverse le Mensonge de la Mort — le filet d'illusion — ou pas.
C'est le bouillonnement atomique merveilleux.
Il faut pouvoir le supporter.
Il n'y a que le Vrai qui traverse.
C'est-à-dire qu'il n'y a que la mort qui meure !
ET TOI TU ES.
Un même monde séparé par un filet de Mensonge.
Le passage du « filet » est très clair — on éclate si on est un brin dans le Mensonge de la Mort, ou n'éclate pas si on est dans le TOI TU ES — et Dieu sait que Toi, tu es SIMPLE !
Alors c'est le bouillonnement atomique Merveilleux.
On est exactement et physiquement dans l'alignement de l'Œil.
Et le cercueil est dissous.
Le faux corps, c'est ce qui reste dans le filet d'illusion et de Mensonge — il n'y a pas de raison que le même corps ne traverse le filet et ne soit dans la Réalité.
C'est ce qui semble se produire.
C'est la vie-sans-mort.
Soir
Je crois bien que la « caverne rocheuse », c'est le paquet de nouvelles qui est arrivé à midi des États-Unis. « Moi »,


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Сообщение: 1301
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ссылка на сообщение  Отправлено: 14.06.10 11:24. Заголовок: ... НОВОЕ СОЛНЦЕ ВОС..


...
НОВОЕ СОЛНЦЕ
ВОСХОДИТ НА ЗЕМЛЕ
...

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Сообщение: 1302
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ссылка на сообщение  Отправлено: 14.06.10 12:56. Заголовок: 183-185 4 avril 1985..


183-185
4 avril 1985

Vision
J'ai vu une énigme cette nuit (ou plutôt de bonne heure ce matin), mais je suis sûr que cela a un sens.
J'étais en train d'arranger le bois et du papier journal (comme dans ma cheminée) pour mettre le feu... à un cercueil. Je montrais même à quelqu'un près de moi comment je faisais et disposais méticuleusement le bois ou les papiers afin qu'il n'y ait pas de « feu de cheminée » (!) Ce quelqu'un près de moi, je crois bien que c'était moi-même, comme mon « double supérieur », et « moi », j'étais l'ouvrier, l'exécutant, celui qui faisait (sans très bien comprendre ce qu'il faisait). Quand tout était prêt pour mettre le feu à ce cercueil (je suppose qu'il y avait quelqu'un dedans — peut-être moi ! ?), j'ai vu arriver, ou plutôt atterrir un énorme avion, aussi gros certainement que les plus gros turboréacteurs modernes, et à la place du cockpit ou du moteur central, il y avait un énorme « œil » rouge. Cet « œil » était circulaire, peut-être 2 ou 3 mètres de diamètre, et il n'était pas allumé puisque nous étions en plein jour (c'était un peu comme un énorme feu arrière de voiture, mais pas allumé). On aurait dit que cet « œil » dirigeait l'avion. L'avion était peint de couleur gris clair. Je ne voyais même pas tout l'avion, je voyais seulement une partie de l'avion, cet œil central. Et il atterrissait ou arrivait avec une grande vitesse. A ce moment-là j'ai vu mon cercueil qui, semble-t-il, n'était plus dans la cheminée ( ! ) mais posé sur un socle de pierre; il était même posé un peu de travers sur le socle et je demandais à ce « quelqu'un près de moi » de m'aider à le remettre droit (j'étais tout à fait comme un bon ouvrier consciencieux). Mais ce quelqu'un me disait de le laisser tel qu'il était, car l'avion allait l'emporter, et le cercueil devait rester « de travers », dans l'alignement où il était, afin que l'avion puisse l'embarquer. Je regardais tout cela sans bien comprendre. Puis l'avion à l'œil rouge est arrivé à toute vitesse, comme s'il venait d'atterrir, et il se dirigeait droit sur nous — je me suis dit : il va tout écraser (!) Il y avait en effet une sorte de bâtiment près duquel nous étions et près duquel le cercueil se trouvait. Mais l'avion avec toute sa vitesse est arrivé juste-juste tout contre le bâtiment et s'est arrêté pile sans rien écraser (il était bien dirigé par cet « œil » !). Alors il a commencé à faire des manœuvres de marche arrière et re-marche avant comme pour se mettre exactement dans l'alignement du cercueil (qu'il devait emporter, semblait-il). Je regardais tout cela un peu stupéfait, sans rien comprendre.
Cet avion était d'une énorme puissance.
Ce cercueil, c'est probablement le symbole de mon corps (?) Cette fausse ou cette vieille Matière pénible.
*
Je suis prêt à tout.
En tout cas j'aurai essayé honnêtement.
Il y a quelque chose qui « s'attend à mourir ». C'est peut-être cela, la dernière illusion à vaincre.
*
(Pour être bien sûr que c'est un fantôme, il faut aller lui
tirer la barbe !)
*
Après-midi
Sous l'effet de cette Puissance formidable et insoutenable, la découverte du corps est toujours la même :
c'est le Mensonge qui meurt
et c'est la Mort qui meurt
et c'est TOI qui es.
Un retournement interne des cellules.
C'est à vivre.
Les conséquences sont incalculables — puisque c'est TOI qui ES.
*
On dirait que la Matière se retourne comme un gant, puis tout devient très immobile, formidablement immobile : c'est TOI qui ES.
C'est la même chose, mais c'est TOI qui ES.
Oui, le cercueil est absorbé dans l'Œil formidable — reste l'Œil. Ça.
*
L'« état impossible », c'est tant que l'on est encore dans le cercueil, c'est le cercueil qui bout — puis c'est simple. On passe au travers : reste Ça.
*
Mais c'est tout à fait comme de passer à travers la mort — les yeux grands ouverts et sans ciller.
Il faut être exactement dans l'alignement de l'Œil. Maintenant je comprends.
Soir
C'est probablement cela, la base de la « transformation » (dont on ne sait pas ce que c'est). C'est la base de tout l'univers !
*
Il y a 75 ans aujourd'hui, Sri Aurobindo arrivait à Pondichéry (4 avril 1910)...
« Traverser la mort », c'est traverser le mensonge de la mort.
En somme, la Puissance « Nouvelle » fraye son chemin automatiquement. Tout est automatique dans ce... voyage. Le tout est de se laisser faire.

V

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Сообщение: 1303
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ссылка на сообщение  Отправлено: 14.06.10 14:04. Заголовок: ... * Я готов ко все..


4 апреля 1985 года
...
*
Я готов ко всему.
В любом случае я честно попытаюсь сделать это.
Что-то, что «надеется на смерть». Это, возможно, последняя иллюзия, которую надо победить.
*
(Чтобы быть надёжно уверенным, что это - призрак, надо подойти к нему и потянуть за бороду!)
*
После полудня

Под воздействием этой прекрасной и невыносимой Власти открытие тела - всегда то же:
Ложь умирает
и Смерть умирает
и ТЫ есть.
Переворот внутри клеток.
Это должно быть пережито.
Последствия неисчислимы - потому что ТЫ ЕСТЬ.
*
Можно сказать, что Материя поворачивается как перчатка, затем все становится очень неподвижным, потрясающе неподвижным: ТЫ ЕСТЬ.
Это - та же самая вещь, но это именно ТЫ ЕСТЬ.
Да, гроб поглощен в прекрасном Взгляде - остается Взгляд. Это.

...
Сегодня 75 лет с того дня, как Шри Ауробиндо прибыл в Пондичерри (4 апреля 1910 года)...
«Перейти через смерть» - это значит перейти ложь смерти.
В итоге, "Новая" Сила прокладывает свою дорогу автоматически. Все автоматически в этом... путешествии. Все состоит в том, чтобы позволить этому действовать.


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Сообщение: 1304
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ссылка на сообщение  Отправлено: 14.06.10 14:39. Заголовок: 257-258 On marche sa..


257-258
On marche sans savoir, mais l'important est de marcher.
La seule chose certaine, c'est qu'il y a un Pouvoir formidable qui essaye de traverser.
(Je pense tout d'un coup à Sri Aurobindo : « Almighty powers are shut in Natures cells. » [Des pouvoirs tout-puissants sont enfermés dans les cellules de la Nature.])
Oui, une éclosion formidable.

V

11 mai 1985

(Lettre de Satprem à Catherine)
Petite Catherine, oui, tout leur Système est monstrueux, mais il ne durera pas longtemps. Il faut établir le contact, vivre le contact avec l'Autre Chose — avec Mère, avec Sri Aurobindo. Le découragement, la révolte, font un voile obscurcissant. On SAIT la situation mais on regarde devant. Si tu pouvais répéter et répéter le Mantra, c'est cela qui aide.
Je voudrais vous aider plus matériellement — j'ai toujours 5000 F. devant moi. Mais si je vous les envoie, je n'ai rien pour faire face à une situation inattendue, prendre l'avion pour Delhi ou... que sais-je ? Tout est si précaire ici, comme ailleurs. Dès que je sentirai que je peux vous envoyer quelque chose, je le ferai.
Je n'aime pas que mon frère Pierre parle de « déboires » — toute l'humanité est en « déboire » ! Mais c'est la fin d'un monde. Il faut le vivre positivement, sinon on va dans les décombres.
Avec ma tendresse toujours
Satprem
*
Il faut faire un trou dans cette Prison terrestre, un seul trou afin que le Pur Rayon puisse entrer et faire crouler les murs.
*
J'ai l'impression que l'on approche du Moment.
*
Après-midi
Le corps est en train de traverser physiquement les portes de l'illusion mortelle.
Il y a Toi.
Il y a seulement Toi.
*
C'est une magie. ..a l'envers. C'est un fable divine.
*
C'est la mort qui brûle
C'est le Mensonge qui se désintègre
C'est la Mort qui meurt
C'est l'impossible qui est le Possible.
*
Tout était à l'envers !
*
Dans la forêt
Il est évident que Mère n'a pas pu mourir. Il est évident que le Mensonge des hommes l'a enfermée vivante dans cette tombe.
Elle attend... Elle œuvre.
Elle fait craquer la Mort du dedans.
*
(C'est peut-être cela, la « formidable éclosion ».)

V

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Сообщение: 1305
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ссылка на сообщение  Отправлено: 14.06.10 14:55. Заголовок: Идем, не зная, но важ..


Идем, не зная, но важно идти.
Единственно достоверная вещь - в том, что это прекрасная Власть, которая пытается проходить.
(Я внезапно вспоминаю Шри Ауробиндо: « Almighty powers are shut in Natures cells. » [Всемогущие силы заключены в клетках Природы.])
Да, прекрасное заявление.

V

11 мая 1985

(Письмо Сатпрема Катрин)
Малышка Катрин, да, вся их Система чудовищная, но она не продержится долго. Надо установить контакт, пережить контакт с Другой Вещью - с Матерью, со Шри Ауробиндо. Уныние, мятеж создают затемняющую пелену. ЗНАЯ положение, нужно смотреть вперед. Если бы ты могла повторять и повторять Мантру, это помогало бы.
...

Надо сделать дыру в этой наземной Тюрьме, единственную дыру, чтобы Чистый Луч смог войти и заставить обрушиться стены.
*
У меня есть впечатление, что мы приближаемся к Моменту.
*
После полудня
Тело собирается физически пересечь двери смертельной иллюзии.
Ты.
Только Ты.
*
Это - магия... наоборот.
Это - божественная сказка.
*
Это смерть, которая горит
Это Ложь, которая распадается
Это Смерть, которая умирает
Это невозможность, которая есть Возможность.
*
Все наоборот!
*
В лесу

Очевидно, что Мать не могла умереть.
Очевидно, что Ложь людей заключила ее живой в эту могилу.

Она ждет...
Она работает.
*
Она разрушает Смерть изнутри.
*
(Это делает возможным «прекрасное появление»).

V


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(Lettre de Sujata à Kireet)
Vous avez de la chance d'avoir reçu le livre La Vie sans Mort Satprem l'a reçu il y a quelques jours seulement, et ni X ni moi n'avons eu nos copies. Mais vous savez, Kireetbhaï, depuis le moment où il a eu cette conversation avec Luc, Satprem n 'est pas resté immobile. Il ne cesse de dire : « C'est fou, c'est fou ! C'est inhumain » (ce qu'il est en train de subir), « C'est fabuleux ! » Et il découvre le travail formidable et fantastique que Mère et Sri Aurobindo ont accompli. Et notez bien : tout cela se passe dans le corps, dans la matière, pas là-haut, pas sur le plan mental ni même au niveau spirituel, mais ici même, dans la Matière. C'est vraiment là que la lampe de l'esprit est en train d'être allumée. Oui, l'« espoir » brille de « positivité ». Ma prière ardente est que cette « positivité » éclipse la négativité si apparente et qui semble grandir à pas de géant de par le monde, résolue à détruire. Que l'« espoir » devienne un FAIT, bientôt, bientôt...
*
Vision de Sujata
(Dans une lettre adressée à Kireet)
C'était très gentil de votre part d'avoir pensé à nous informer de la santé de « Uncle » [Sir C. P. N. Singh confident d'Indira Gandhi]. Vous dites qu'il peut marcher un peu : peut-il aller dans le jardin ?
Son inquiétude en ce qui concerne le destin de l'Inde est justifiée. Si l'on regarde tout cela du point de vue humain, le tableau est bien sombre. Et cela s'aggrave chaque jour. Les choses semblent être passées au-delà de toute tentative humaine. Seul le Divin Suprême peut quelque chose — s'Ils le veulent.
Vous savez, Kireetbhaï, il y a quelques nuits, je me suis retrouvée dans une vieille demeure, de style ancien, une maison de riche. J'étais dans la véranda donnant sur l'arrière. Un peu plus loin se trouvait le jardin, avec quelques grands arbres très vieux. Je suis restée debout là et voyais des gens qui allaient et venaient. Un jeune homme, un garçon plutôt, dans les 18 ou 20 ans je dirais, m'a dit (peut-être pas avec tous ces mots, mais c'était l'idée), il m'a dit que Rajiv Gandhi réorganisait le jardin et que lui (le garçon) transportait des briques pour affermir le sol. Ou quelque chose de similaire. Il semblait alors que Rajiv venait sur place pour donner les instructions. Ma curiosité étant éveillée, je suis allée dans le vieux jardin. Je m'approchai du très vieil arbre, là où le travail de briques était censé se faire, lorsque mes pieds se sont enfoncés dans de la boue. C'était presque liquide. J'ai commencé à me demander comment on pouvait poser des briques dans de telles conditions ? Il n'y avait aucune trace de briques sauf quelques bouts qui flottaient dans la boue. Je me suis dit alors : «Peut-être l'endroit était-il un peu sec lorsque Rajiv a donné les instructions ?!»
Puis j'ai voulu partir. Au lieu de sortir par la porte de la maison, j'ai pris un chemin qui passait entre celle-ci et le mur d'enceinte. À peine avais-je fait un ou deux pas que j'ai vu, consternée, que tout le passage était plein d'une fange jaunâtre, nauséabonde... J'ai réussi à m'en extraire pour revenir sur la terre ferme. J'avais des bottes et ne me suis pas salie. Puis je suis sortie par la porte principale de l'endroit et juste comme je sortais, il se trouve que je me suis entraperçue : un corps jeune, clair et mince, comme celui d'un garçon, sans autre habit qu'un maillot de bain noir. Étonnant. Qui étais-« je » ?
Je n'ai pas compris le sens de ce rêve. Satprem a dit que c'est très clair et me l'a expliqué. Je suppose que vous avez déjà compris le sens de ce que j'ai vu ? Vous êtes plus perspicace que moi. De toutes manières « Uncle » vous expliquera, au besoin...

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Après-midi
Ces vagues de plomb fondu l'une après l'autre, l'une après l'autre... Comme si l'on vous arrachait tout.
Oui, Mère disait : « C'est pire que de mourir. »
On ne sait pas ce que c'est.
Il y a Toi — ce n'est « vivable » que dans ce « à Toi » ABSOLU.

À TOI À TOI À TOI...

En fait, ce n'est pas « vivable » — on ne sait pas comment ça se vit, on ne sait pas comment c'est possible.
*
Conversation avec Sujata
(Satprem commente avec Sujata les dernières nouvelles d'Auroville : les réactions soulevées par la récente lettre de Luc à Serge, où Luc laisse entendre que, pour Auroville, c'est « trop tard ». Ce qui incite treize Auroviliens à décider de quitter Auroville.)

La belle avance !...

(silence)

Cela me rappelle ce que Mère m'avait dit en... je ne sais plus, en 70 ou 71, en parlant d'Auroville. Elle avait dit : « La sincérité de la réalisation doit être telle que les éléments indésirables sont obligés de s'en aller. » (riant) Alors on varrive à une situation inverse !
C'est triste.
Quelle bouillie...

(silence)

Ce que Luc a écrit à Serge (j'ai lu cela il n'y a pas longtemps), c'est vrai — mais c'est une vérité linéaire et mathématique. C'est comme cela (geste en ligne droite et mince), c'est vu en ligne droite mathématique. C'est vrai, ce qu'il dit. Mais la vie est rarement linéaire et mathématique : elle a des creux et des bosses et des abîmes et... et des grâces. On n'a pas le droit... je comprends bien pourquoi Luc a écrit; il voulait secouer probablement ces Auroviliens, n'est-ce pas. Enfin... chacun voit les choses à sa façon, et il y a une utilité. Donc certainement, l'acte de Luc a eu une utilité. Seulement, comme les apparences sont toujours mensongères, les gens regardent juste la ligne et ils ne comprennent pas quel est le but derrière : ce que cela veut faire surgir à Auroville.
Mais on n'a pas le droit, à mon avis, de dire qu'une chose est « finie », a « échoué »... On n'a pas le droit de dire des choses totalement négatives sans proposer une solution positive. Sa négativité est réelle, n'est-ce pas, il a beaucoup de bonnes raisons de le dire... Et quand on regarde Auroville, c'est un peu attristant.
Ce qu'ils ne veulent pas comprendre (ce que j'ai essayé de leur faire comprendre pendant, combien ? — douze ans), ce qu'ils ne veulent pas comprendre, c'est la nécessité d'un progrès intérieur : ils veulent faire des progrès extérieurs. Et le progrès intérieur, c'est difficile. Et si l'on ne veut pas faire le progrès intérieur, on se détruit. Les apparences peuvent être vivantes, mais on se détruit.
C'est l'histoire de Shantiniketan, n'est-ce pas : après le départ de Tagore, quel effort y a-t-il eu pour que ça vive ? Ils ont vécu de ce que Tagore avait créé, avait posé. Mais quel effort y a-t-il eu pour créer, vivre, progresser?
À l'Ashram, c'est la même chose — c'est pire. Alors les choses se fossilisent, deviennent une institution : elles ont toutes les apparences de la réussite, de la reconnaissance officielle — Shantiniketan est un grand-grand... je ne sais pas quoi, mais c'est une espèce de coque vide, vide et délabrée. L'Ashram a des apparences superbes, mais c'est poussiéreux et mort : la rivière a passé ailleurs, le courant a passé ailleurs. Si l'on ne veut pas faire l'effort... (ça alors, on peut dire que c'est mathématique et vrai) : si l'on ne veut pas faire l'effort, on se condamne.
La seule chose que Mère m'ait montrée... Ils disent que « je ne suis pas au courant » ou que « je ne reçois pas l'information juste » — qu'est-ce que j'ai besoin d'information? ! Ce n'est pas une question d'information ou d'« information fausse » — c'est tout informé !

-La vérité vous est montrée, n'est-ce pas, avec des images.

Les gens peuvent penser ce qu'ils veulent, X,Y,Z pensent ce qu'ils veulent, cela ne me regarde pas; mais pour moi, Mère m'a montré une seule chose, c'est ce bateau1, avec ce moteur formidablement puissant qui était encombré de toutes sortes de choses invraisemblables, qui n'avaient rien à voir avec le bateau. Alors le moteur ne marchait pas, ne tournait pas, n'est-ce pas. C'était un de ces gros blocs-moteurs, et c'était encombré, mais de samanes [mot tamoul], d'un bric-à-brac impossible qui n'avait rien à voir avec le moteur — et personne ne le mettait en route. Ça, Mère me l'a montré. Et puis la marée qui reflue, et la boue au fond. Bon, cela c'est montré. Ça, c'est la situation vraie. Alors ils peuvent raconter tout ce qu'ils veulent, ou pour, ou contre — on me montre exactement ce qui est juste, ce qui correspond à une réalité. Eh bien, la vérité, c'est qu'on ne met PAS le moteur en route. Ça, c'est la vérité. Et c'est la racine de toute l'histoire d'Auroville : s'ils ne mettent pas le moteur en route, ils se condamnent à mort, c'est évident ! Mettre le moteur en route, ça veut dire vraiment : faire le progrès intérieur et la véritable chose. Pas des allées, des plantations, des conseils exécutifs, des résolutions — pas tout ça ! Le moteur, cela veut dire, vraiment, la puissance intérieure — qui est formidable. Qui est FORMIDABLE. Et c'est cela dont ils ne se servent pas. C'est ça, le mal d'Auroville. Alors s'ils ne veulent pas s'en servir, ils vont à la fossilisation... réussie, n'est-ce pas, ils seront comme à l'Ashram, ils réussiront très bien !
Mais personne ne met le moteur en route ! Ça, on me l'a montré — alors je ne le discute pas. C'est un fait. C'est le fait
______
1. Vision du 14-15 septembre 1984 : « Le bateau d'Auroville ».

d'Auroville. Le reste, ce sont des histoires.
C'est cela qu'ils ne veulent pas comprendre : c'est la nécessité du progrès intérieur — du vrai progrès, celui qu'aucun copain ne peut voir, n'est-ce pas : personne ne peut voir ça, il n'y a que Mère et Sri Aurobindo qui peuvent le voir. Pas des choses qu'on « montre ». Et cela, c'est le vrai progrès, difficile, ardu; et puis l'ennemi montre toutes les dents et les griffes dès qu'on veut faire le progrès. Ce n'est pas commode. Ils sont très tranquilles parce que, justement, l'ennemi n'a pas mis de griffes dedans. Il les laisse proliférer : « Allez-y, mes petits, allez-y, faites de jolies choses... » (geste).

-C'est-à-dire qu'il n'y a pas l'effort pour sortir du domaine de l'ennemi ?

Non, il n'y a pas d'effort dans le vrai sens intérieur : qu'on est à la fin d'un monde, que l'homme est en train de disparaître, n'est-ce pas — de disparaître. Il s'agit de savoir si quelque chose de cette humanité va survivre et se transformer ou bien si un être nouveau (par quel moyen, je ne sais pas), si un être nouveau se manifestera. C'est cela, le problème. Sri Aurobindo a dit : « Si l'homme ne veut pas se dépasser, il sera dépassé ; un être nouveau viendra et prendra la tête de l'évolution. » Eh bien, c'est la phrase-clef de ces quatre milliards et demi d'ignorants qui vivent sur la terre — c'est pourtant la clef de leur destin à tous. Et c'est la clef de cette bande de petits Auroviliens qui ne comprennent pas la Grâce qui leur est donnée. Alors qu'est-ce qu'ils veulent?... Est-ce qu'ils cherchent vraiment à dépasser l'homme ? — Ils cherchent à l'améliorer, ils cherchent à mettre des petites peintures, des petits temples, des petits comités, et puis « on a la reconnaissance de celui-ci », « on a Monsieur Rajiv qui est avec nous », « on a Monsieur... », enfin toutes ces idioties — qui sont en train de périr, justement, et de périr partout.
Alors ils vont demander : mais qu'est-ce que cela veut dire, « dépasser l'humanité et faire l'être nouveau »? — Eh bien, il faut MARCHER pour le trouver ! Ce n'est pas donné, ce n'est dans aucun livre ! Il faut marcher, il faut faire des pas. Et dès que tu veux faire un pas, tu vois l'Ennemi qui sort ses griffes et ses dents, et qui est là. Alors là, tout de suite il est là. Tout de suite. Et tout de suite, on est sur le chemin. Tout de suite. On est sur le chemin, automatiquement — c'est la chose la plus merveilleusement automatique, ou abominablement automatique (comme on veut), qui existe. Il faut simplement vouloir comprendre cela, qui est le nœud du problème : cet être nouveau, le faire, le fabriquer — comment? Alors on se dit... (si l'on aime Sri Aurobindo ou si l'on comprend un peu Mère), on se dit : bon, Ils savent; donc il y a un moyen, donc il faut le chercher. Et comment ? et COMMENT? et COMMENT? — Eh bien, ils n'auront pas besoin de poser la question trois fois avec un peu de sincérité, parce que dès la première fois, l'Ennemi sera là pour les griffer à la figure.
C'est cela, mettre le moteur en marche.
Il n'y a pas besoin de livres. Tous les livres possibles ont été donnés — il y a besoin de se mettre en marche, c'est tout. Dès qu'on veut faire le pas — un pas, un tout petit pas —, tout vous saute à la figure. Parce que l'Ennemi, il comprend très bien de quoi il s'agit. Tout vous sautera la figure — alors là, vous pouvez dire : ah ! bon, je suis sur le chemin. Là, ça commence. Ça commence. Parce qu'il y a la Grâce formidable qui est là aussi — qu'ils n'ont pas utilisée. Il y a cette Puissance formidable qui est là, dont ils ne se sont pas servis. Et ça, c'est la vie. C'est la vie automatique. C'est la Vie, tu comprends ? C'est la vie d'Auroville. Tout de suite : ça vit. Autrement, c'est de la poussière. De la poussière dorée et institutionnalisée — comme à l'Ashram. Ils ont été, ces pauvres, ils ont été contaminés les uns après les autres par toutes sortes de «poutchis » [mot tamoul équivalent de vermine]. Et les plus terribles, ce sont les poutchis de l'Ashram. Ça, les microbes qui se sont transportés de là, hein, et qui vont à Auroville, ils sont sérieux ! Et ils ont de jolies apparences — toujours, cela a de très jolies apparences (geste séduisant), et ça a de si belles idées, et c'est si noble — les imbéciles ! Ils ne comprennent rien au chemin Et surtout, ils ne comprennent pas la puissance des forces qu'ils déclenchent en essayant de faire ce petit progrès Ils ne comprennent pas que les individus sont de tout petits masques pour des forces formidables. Alors ils peuvent mettre en branle une Grâce suprême, et ils peuvent mettre en branle la pourriture... oui, celle du monde justement qui veut tout bouffer. Ça a des apparences merveilleuses, n'est-ce pas, tout a l'air de coller si bien — et puis tout se décolle, tout craque.
Le progrès... il faut marcher, il faut marcher il faut se casser la figure. Il faut mettre en branle les forces Alors on comprend. On comprend sur le vif ce que c'est - ce qui se passe. Et cela, c est le cœur d Auroville — enfin, cela aurait dû être le cœur d'Auroville justement, sa puissance Mère disait (Mère savait, n'est-ce pas), elle disait : « C'est la seule chance d'éviter une guerre mondiale. » Alors comment une petite bande d'olibrius comme cela, dans un coin peut-elle éviter une guerre mondiale? Ils ne se sont jamais posé la question? ! Ils n'ont jamais compris ce que cela veut dire? Ils ne comprennent pas qu'ils sont vraiment les petits pantins de forces si formidables — dans les deux sens. Ils ne veulent rien faire... Extérieurement, ils font des tas de trucs ils font des tas de discours aussi. Enfin, c'est... Ils ne mettent pas en branle les forces. Ils ne donnent pas à la Grâce Divine l'occasion de se manifester. Ils font comme à l'Ashram - ils ont été corrompus. Invisiblement corrompus par ces sens de l'Ashram. Ils n'ont pas compris le boulot que Sri Aurobindo et Mère ont fait au milieu de ces cancrelats... qui ont tout bouffé : ils ont fait un festin de Mère et de Sri Aurobindo- ils Les ont boulottes — tout ! Alors, maintenant on va à Auroville parce que là, on a plus d'aise, on a plus de « liberté » on peut...

-C'est pourquoi Mère disait qu 'Auroville n'était pas assez loin de l'Ashram.

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11 августа 1985 года
...
После полудня
Эти волны расплавленного свинца, одна за другой, по очереди... Как если бы у вас было вырвано все.
Да, Мать говорила: « Это хуже, чем умирать. »
Не знаем, что это такое.
Ты - это "выносимо" только при «Тебе» АБСОЛЮТНО.

ТЕБЕ ТЕБЕ ТЕБЕ...

Действительно, это не "невыносимо" - не знаем, как это живо, не знаем, как это возможно.

Разговор с Суджатой
(Сатпрем комментирует с Суджатой последние новости из Ауровиля: реакции, поднятые недавним письмом Люка Сержу, где Люк заставляет понять, что Ауровиль - это "слишком поздно ". То, что побуждает тринадцать ауровильцев решить оставить Ауровиль).

Красивый аванс [avance]!...

(молчание)

Это мне напоминает то, о чем Мать мне сказала, я не помню больше, в 70 или 71 году, говоря об Ауровиле. Она сказала: «Искренность осуществления должна быть такой, что нежелательные элементы будут вынуждены уйти. » Тогда (смеясь) всё находилось [varrive(?)] в противоположной ситуации!
Это печально.
Какая каша...

(молчание)

То, что Люк написал Сержу (я прочитал это недавно), это правда - но это - линейная и математическая правда. Это -(жест по прямой линии и тонкий), это считается по прямой линии математическим. Это правда, то, о чем он говорит. Но жизнь редко линейная и математическая: у нее есть впадины и горбы, и пропасти и... и милости. У нас нет права... я очень понимаю, почему Люк это написал; он хотел, вероятно, потрясти ауровильцев, не так ли. Наконец... каждый видит вещи по-своему, и их полезность. Разумеется, у поступка Люка была полезность. Только, так как внешность всегда ложная, люди смотрят на точную линию и они не понимают, какой является цель на заднем плане: что же это хочет заставить проявиться в Ауровиле.
Но не имеем права, по моему мнению, сказать, что вещь "закончена", "потерпела неудачу "... Не имеем права говорить об абсолютно отрицательных вещах, не предлагая положительного решения. Его негативность реальна, не так ли, об этом говорить есть много хороших причин... И когда смотрим на Ауровиль, это немного грустно.
То, чего они не хотят понять (то, что я пытался им разъяснять всё время, сколько? - двенадцать лет), то, чего они не хотят понять, так это - необходимость внутреннего достижения: они хотят внешних достижений. А внутреннее достижение - это трудно. И если мы не хотим сделать внутреннее достижение, мы разрушаемся. Внешность может быть живой, но мы разрушаемся.
Это - история Шантиникетана, не так ли: после ухода Тагора было ли какое-нибудь усилие, чтобы всё продолжалось? Они живут тем, что создал, заложил Тагор. Но было ли какое-то усилие, чтобы создавать, жить, прогрессировать?
В Ашраме то же самое - и ещё худшее. В этом случае вещи окаменевшие становятся учреждением: у них есть вся внешность успеха, официального признания - Шантиникетан большой-большой, я не знаю, что, но это - вид пустой, пустой и пришедшей в упадок скорлупы. У Ашрама есть великолепная внешность, но это пыльное и мёртвое: река прошла в другом месте, течение прошло в другом месте. Если не хотим приложить усилие (в таком случае, можно сказать, это математически точно): если не хотим приложить усилие, обрекаем себя.


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Oui, de l'Ashram. Ils ont été CORROMPUS par les gens de l'Ashram. Et ils ne se rendent même pas compte !
Ils ne se rendent même pas compte.
Mais enfin, c'est inutile de dire : c'est ceci, c'est cela — de faire des accusations extérieures. Le fait est là : le fait est qu'ils ne se servent pas de la Puissance qui est là. Et pour cela, il n'y a pas trente-six méthodes, hein.
Alors... à quoi sert d'être négatif et de dire : « Auroville est perdu »? — Qu'est-ce qui est perdu? Il faudrait faire une distinction, d'abord, entre Auroville et les gens qui sont dedans — d'abord. Auroville, c'est quelque chose à venir. Mais les gens qui sont dedans, c'est quelque chose de présent. Alors on peut discuter tout ce que l'on veut sur les modalités d'Auroville — on s'en fout, n'est-ce pas : c'est l'affaire de l'avenir. Ce qu'il faudrait discuter, ce sont les modalités internes, et la sincérité des gens qui sont là — leur capacité de mettre le moteur en route. De le mettre en route vas pour faire des « réformes » d'Auroville, mais pour faire des réformes de leur propre nature.
Alors, bon, quitter Auroville, qu'est-ce que cela veut dire? Pour moi, l'" Institution Auroville », ou le grand Auroville avec un grand « A », pour moi c'est une affaire secondaire. L'affaire essentielle, ce sont les individus. Parce que c'est de ces individus que dépend l'autre : l'Auroville, « A » majuscule. Et l'Auroville « A » majuscule tel que Mère l'a vu, formé, conçu, c'est là-bas (geste loin devant), il faut y aller. Et le problème, ce sont les individus qui sont là. Alors il faut distinguer entre la collectivité d'Auroville, et les individus d'Auroville. C'est pour cela que dire aux individus : il n'y a rien à foutre... autant dire qu'il n'y a rien à foutre avec l'homme ! Parce que nulle part il n'y a à foutre avec les humains. Justement, ils ne veulent pas faire de progrès. Ils veulent s'en remettre à la Médecine, à la Science, aux Lois, aux Constitutions, à la Police, au Clergé, aux Ashrams, aux... ils veulent s'en remettre à tout, sauf à eux-mêmes — sauf à leur propre moteur. Alors la question « Auroville est perdu » et tout cela, pour moi, cela ne veut rien dire. Ou bien « est-ce qu'Auroville réussira ?» — je ne suis pas prophète : ce qui sera, je n'en sais rien. Ce que je regarde, ce sont les individus. Et la vérité du problème, c'est cela, c'est ce moteur, c'est cette Puissance qu'on met en route — ou qu'on ne met pas en route. Bon.
Mais il y a une logique simple, c'est ceci : à quoi sert de ficher le camp alors que des forces conjuguées... peuvent... peuvent s'aider, peuvent, justement, se multiplier — la capacité individuelle peut être multipliée, n'est-ce pas. Alors le fait qu'on est plusieurs à vouloir quelque chose... Si les meilleurs éléments d'Auroville se retrouvent isolés à... je ne sais pas, à Paris, dans un coin d'Himalaya, bon, ils pourront peut-être faire leur progrès individuel, c'est possible... Mais tout de même, à Auroville, il y a une chance, c'est quelque chose qui a été intérieurement (je ne dis pas extérieurement), qui a été intérieurement formé par Mère. Alors il vaudrait mieux que les quelques-uns qui sont sincères conjuguent leurs forces; mais « conjuguer », cela ne veut pas dire former des comités, n'est-ce pas ! Cela veut dire que, silencieusement, sans même le savoir, chacun de ceux qui sont sincères, automatiquement et invisiblement va aider les autres : les forces se multiplient, n'est-ce pas, se conjuguent. Tandis que cela ne sert à rien de partir. Cela ne sert à rien d'être négatif.
Il y a un certain nombre d'éléments qui sont là, et qui sont sincères — eh bien, qu'ils poussent davantage leur sincérité. Ils vont se retrouver sur le pavé de l'Occident, ou sur les routes de l'Himalaya ou que sais-je, et... pff ! quoi? À quoi ça les avance ? Il faut le construire, Auroville, il faut le construire du dedans. Sri Aurobindo n'a pas arrêté de le dire : le Monde Nouveau, il se construit de l'intérieur. Alors qu'est-ce que cela veut dire ? Ils ne se posent pas les vraies questions ! Moi, je me suis usé les pieds à me poser des questions ! Je les ai posées, tu sais, en boulonnant.
Ce n'est pas la question de changer d'endroit, ni même la question que chacun change le travail qu'il fait (que ce soit, je ne sais pas, planter des cacahuètes ou... je ne sais pas ce que font les uns et les autres), ce n'est pas la question de changer leur travail, c'est réellement une question intérieure. Et individuelle. Leur action extérieure peut être ce qu'elle veut — elle sera nécessairement imparfaite parce que tous les hommes sont imparfaits, et nécessairement ils se heurteront à d'autres ego parce que le monde est plein d'ego. C'est comme cela. Mais tout change à partir du moment où réellement on... on décide : mais voyons, Sri Aurobindo a dit cela : « Si l'homme ne veut pas se dépasser, il sera dépassé ; un autre être viendra et prendra la tête de l'évolution. » Ils ne comprennent pas la... le Sésame. Ils ne comprennent pas ! Ils ne comprennent pas qu'il y a des clefs formidables — ils ne s'en servent pas. On est au moment où toutes les clefs sont là (geste sous la main), c'est une Grâce sur la terre. Et ils ne s'en servent pas — quoi, qu'est-ce qu'ils font? Qu'est-ce qu'ils en font, de cette Grâce formidable, qu'est-ce qu'ils en font? Ils veulent « arranger » Auroville... c'est ridicule — on n'arrange pas Auroville, on n'arrange pas... ça n'a aucun sens, d'arranger Auroville. Ce qui a un sens, ce sont les individus qui FONT DEVENIR Auroville. Auroville n'est pas. Il est dans... (geste au-dessus). C'est une possibilité. C'est comme l'âme : chaque individu, chacun de ces quatre milliards et demi d'ignorants naît avec une âme — mais qui s'en sert, de l'âme? ? Elle est là, comme ça (geste au-dessus, un peu loin), et il y en a combien sur un million qui pensent, qui savent qu'ils ont une âme et que cette âme a un pouvoir? Combien? — Eh bien, à Auroville, c'est la même chose : il y a l'âme d'Auroville qui est là... quelque part (geste).
Mais si l'on ne met pas le moteur intérieur, il n'y a rien : ça reste là-haut (geste), c'est tout. Ou alors il y a une caricature, comme à l'Ashram, comme à Shantiniketan, comme partout, toutes les institutions. En Europe... en France, ils sont partis avec des mots magiques qui étaient vraiment des mots très merveilleux il y a quelques siècles : Liberté, Égalité, Fraternité — c'est beau, tu sais, c'est beau, il y a de quoi faire brûler des cœurs. Ce sont quand même des Français qui ont crié ça. (Satprem "contemple" les trois mots) Liberté... Égalité... Fra-ter-ni-té... Ah ! la République a bien réussi en France, hein? Elle est belle ! Alors, qu'est-ce qui reste de toutes ces choses ? S'il n'y a pas la puissance intérieure, il reste des masques grotesques.
(silence)
Ce n'est pas la question d'Auroville, c'est la question des individus qui sont là, et de leur capacité de faire le progrès réel. Alors on pourra reparler d'Auroville.
Le progrès, ça veut dire quoi? Que tout se casse : c'est ça, le progrès. C'est très difficile, le progrès. Si tout va bien, c'est qu'on n'y est pas du tout !
(silence)
Il faudrait conjuguer les forces. Il n'y a pas beaucoup de temps. On m'avait montré vingt centimètres d'eau sous la quille — c'est peut-être la quille du monde. Il n'y a pas beaucoup de temps. Et vraiment il y a une puissance si formidable qui est là — qui est là, comme ça (geste sous la main). Qui en veut? — Seulement ça brûle, hein ! ça brûle. Oh ! ce n'est pas difficile de se mettre sur le chemin : on s'en aperçoit tout de suite ! On s'en aperçoit tout de suite, on vous le fait percevoir tout de suite.
Donc les quelques-uns qui comprennent un peu, il faudrait qu'ils comprennent encore plus profondément. Ça, ce serait plus efficace que de s'en aller à Paris, à Berlin, au Kamchatka ou je ne sais où; ça, ce serait le vrai chemin. Et il n'y a pas besoin de former des « équipes spéciales » : c'est un boulot individuel, n'est-ce pas; et c'est ça, le vrai pouvoir d'Auroville — qui n'est pas. Qui est là, qui attend. Alors la « perte d'Auroville », vraiment, cela n'a aucun sens pour moi. Ou son succès, aussi, n'a aucun sens pour moi : ce sont des choses de l'avenir — je ne suis pas prophète. Mais son présent, ce sont des individus. Et cela, c'est l'affaire de chacun — ils comprennent, ou ils ne comprennent pas.
Mais en réalité, ce sont eux qui tiennent la clef du moteur d'Auroville. C'est tout.
Il n'y a pas autre chose à dire : c'est l'essence.

-Vous avez dit tout à l'heure que ce pouvoir formidable qui est là, comme ça, « brûle »... Qu'est-ce que ça veut dire exactement : si c'est non utilisé, ou... ?

Si c'est non utilisé, il ne brûle nullement ! Il vous laisse à toutes les forces qui sont là — il vous laisse être boulotte par tout le reste, c'est tout. C'est une grâce, cette puissance — une grâce difficile — mais si l'on ne s'en sert pas, si l'on ne veut pas l'appeler, elle vous laisse à la bouillie générale du monde, jusqu'au jour où : plouc ! c'est fini, et puis voilà... on recommence. Mais si l'on appelle la Grâce, si l'on se met en route, alors là, c'est du feu... ouf ! C'est du feu, et c'est une bataille. Là, on comprend tout — on le comprend automatiquement. Tu sais, il n'y a pas de discours à faire, il n'y a pas de livres à écrire : on le comprend sur le vif. On comprend la réalité de l'Enjeu, les forces qui sont là. L'abomination qui est là. Et la Puissance merveilleuse qui est là (geste côte à côte). Mais l'abomination, elle sait vous montrer comme elle est méchante...
Le chemin est automatique. Automatiquement on met les forces en branle. Il n'y a rien de plus « enfantin », si je puis dire. Sri Aurobindo disait : « Le Supramental s'expliquera de lui-même. » Eh bien je t'assure qu'il s'explique très bien de lui-même ! Il n'y a pas de discours à faire. Seulement, si l'on ne fait rien... eh bien, vous ne faites rien : vous avez un joli nom, tu vois, et puis votre joli nom ira en poussière, et puis voilà. « Liberté-Égalité-Fraternité » — c'est une farce, n'est-ce pas.
Alors j'espère qu'Auroville ne sera pas une farce, c'est tout.
Mais Auroville n'est pas. Auroville, il est ce que les composants le feront devenir. La situation interne d'Auroville, je la connais bien; ce qui se passe à l'extérieur, c'est la bouillie habituelle, avec des plus et des moins, mais enfin cela ne m'interesse pas - ça ne me déçoit pas ni ne -m'enthousiasme. Mais les individus, les éléments du Travail, qu'est-ce qu ils foutent ?
Depuis douze ans que Mère est partie, eh bien toi et moi on a peine, et on a marché, et on ne savait pas où mettre ses pieds... Eh bien, c'est ça, le progrès : on ne sait pas où on va, et c'est peinant.
Qu'est-ce qu'il y a à dire d'autre?...
Tu as quelque chose à dire?

-Ils ne font même pas l'effort...

Mais oui ! je n'arrête pas de le dire, n'est-ce pas. Depuis le début, depuis dix ans ou douze que j'essaie de le leur dire : attrapez cette Puissance, attrapez Ça, attrapez la vraie chose. Mais c'est la seule chose qu'ils n'attrapent pas.
Ils ne comprennent pas que, réellement, on va dans le noir — on va dans le noir, et c'est blessant. Je ne sais pas... j'ai tellement usé-usé-usé des peines et des chemins comme ça, sans rien comprendre, sans rien savoir. Et pourtant, tu vois, c'était de marcher qui importait. C'était de se casser la figure qui importait. Il n'y a pas de livre pour ça, il n'y a pas de recette pour ça. Il faut mettre la Puissance en route, c'est tout. Et alors tout le reste découle. Tandis qu'ils font l'inverse : ils veulent « bâtir » Auroville sans mettre en route la puissance intérieure, alors c'est une farce, c'est un mensonge. Et ça, c'est beaucoup la pourriture de l'Ashram — beaucoup. C'est l'Ashram qui les a contaminés. Enfin...
Ils veulent faire une petite humanité « proprette ». C'est cela, leur idéal le plus sublime. Proprette et puis décente, avec un bon nom, et puis on a de l'idéal, on fait une jolie ville, c'est « l'unité humaine » — une belle petite humanité toute proprette, là. Eh bien, ce n'est pas ça. Une « humanité proprette », ce n'est pas possible, parce que l'humanité est faite pour être dépassée. Elle est finie, l'humanité, elle est en train de crever. Alors c'est là, le prochain pas. Mais le prochain pas, personne ne le connaît: il faut le faire.
Et alors on met en branle les forces. C'est tellement fantastiquement automatique. On met en branle les forces — tout de suite ! Tout de suite ! Dès que vous voulez faire un bout de... un centimètre sur le vrai chemin, alors là vous êtes attaqués : tout de suite l'Ennemi montre ses vraies griffes, ce qu'il est. Et tout de suite, il y a la Grâce qui est là (geste côte à côte). À ce moment-là, on est en route. Alors on commence à voir tout le Jeu; on commence à comprendre le Jeu du monde.
C'est la seule chose que j'avais à dire : ça ne sert à rien de changer de pays. Il faut changer de manière d'être. Et l'opération est aussi difficile que pour un vieux poisson de sortir des eaux et d'inventer des poumons. C'est aussi difficile. Il ne s'agit pas de changer d'idée, hein, il faut changer de manière d'être.
(silence)
Il y a comme... quelque chose de Mère qui dit : « Tout de même, encore du gâchis? » Mère n'aime pas le gâchis... alors pourquoi gâcher des forces, encore ? On peut encore essayer de le leur dire...
Voilà, il n'y a rien à dire. Moi, ça me fatigue, de parler, je ne suis plus dans ce monde-là.

V

12 août 1985
C'est un abominable supplice.
Tous les nerfs comme arrachés.
On ne sait pas si tout ne va pas se déchirer.
On va, ou bien vers la fin ou bien vers autre chose.
Mais je ne voudrais pas la fin dégoûtante.
À Toi, Seigneur.
*
Par « fin dégoûtante », je veux dire la désintégration cérébrale.
*
Il y a la foi, mais arrive un point où l'on n'est plus que de la chair torturée. On n'a même plus la force de répéter « à Toi ».
*
Pour la beauté des choses, je voudrais que Tu aies raison.
*
Soir
Dans deux jours, il y aura trois ans et trois mois que je suis dans l'opération.

V

13 août 1985
Je ne peux plus faire...
Le corps physique ne peut plus faire.
*
Soir
Je suis comme un marin qui n'a plus de bateau. Naviguer sur quoi ?
Il faut un instrument.
Je n'ai plus d'instrument.
*
C'est comme un transmetteur qui ne peut plus recevoir de courant. À quoi sert-il ? que peut-il faire ?
Que faire ?
*
Le Seigneur doit bien avoir une solution qui n'est pas la mort?
(Ce n'est pas à « ma » mort que je pense, mais à cet Espoir.) Il faut qu'il y ait un espoir pour les hommes...
*
P.S. Un avion japonais s'écrase : 524 morts.

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CHRONOLOGIE DES VISIONS - 1985

(Les dates réfèrent aux dates des Carnets où les
visions ci-dessous sont notées, pas toujours aux
dates des visions elles-mêmes.)


Janvier

2 janvier - La stratigraphie féline.
5 janvier - Vu « Mère en pierre » sortir d'un rocher gris, toute petite mais c'était Mère en pierre, et j'expliquais (ou on m'expliquait) : « Mère est en train de faire bouillir la Matière ». Cette pierre était chaude !
6 janvier - L'immense chaudière d'un paquebot gigantesque. Un petit bonhomme enfournait un « dernier fauteuil ». Ils avaient tout brûlé, pour aller... nulle part.
12 janvier - La « peau de bête » déchirée et arrachée.
13 janvier - Je prenais mon bain dans une baignoire pleine de lait!
14 janvier -Vision de Sujata : elle sortait de la maison de son « grand-père » et une petite tortue l'accompagnait en jouant avec elle. Cette petite tortue accompagnait Sujata de lieux en lieux et grandissait en route. (Il y avait aussi une jeune fille noire qui sortait de la même maison et accompagnait Sujata.) Tortue = immortalité.
16 janvier - C'était comme mourir et naître en même temps.
19 janvier - On dirait que les couches les plus profondes sont faites de Cruauté.
21 janvier - « Monsieur Ange ».
23 janvier - Je voulais acheter un joli cercueil !
31 janvier - Vision : un tremblement de terre sous ma chambre, mais les murs de ma chambre n'étaient pas touchés.
- Le passage est libre.

Février
2 février - Vision : je remettais à Mère tout mon paquet de Carnets.
3 février - La bouilloire.
5 février - Vision : quelqu'un vient me demander « Vous ne voulez pas faire le scénario ? » (de ma vie en Guyane). J'ai éclaté en sanglots : les millions d'images qui construisent la « tombe ».
6 février : - Debout, vêtu de blanc, répétant le Mantra, dans une vedette d'une grande puissance, couleur crème, sur une mer noire, méchante, déferlante (il y avait quelques autres personnes avec moi). Puis à l'intérieur de la vedette, vêtu d'un imperméable gris argenté : une panthère me passe sur le corps sans pouvoir me toucher. - Un volcan continu.
8 février - J'entends trois mots : « la lionne blanche ».
14 février - Le chien blanc lumineux qui vient se promener avec moi dans la forêt.
18 février - Les « tamponneurs » du passeport de la « vie », furieux : «Éteignez-moi ce Yagna».
19 février - Vision : « ma mère » voulait faire faire un « nouveau manteau » pour tous ses enfants et elle me donnait la liste de ses enfants (huit!). Ma mère et Mère se confondent souvent dans mes visions, comme si Mère était ma mère.
22 février - Une horde de gnomes méchants dans la Matière.
23 février - Vision : dans l'antre de l'araignée.
24 février - C'est le mode de naissance qui doit changer . Je cherche le chemin de la deuxième Évolution.
26 février - Vision : Nolini. Les forces qui essaient de pervertir le travail.

Mars
6 mars - Le grand être tout noir. Les escaliers de marbre en plein ciel. Le plan vert (le « Seigneur des Nations »).
8 mars -Vu une colline toute découpée qui laissait voir
d'innombrables petites stries ou stratifications lamelliformes (comme une carrière d'ardoises). Au pied de cette colline, un être très blanc, nu, d'une douzaine d'années. Un incroyable entassement de « phyllades » microscopiques. - Les « Carnets de l'Apocalypse ».
10 mars - L'essence de l'Être nouveau est née. Une trouée a été faite dans le filet noir du monde.
15 mars -La fausse Mère : « Sri Aurobindo ne voit pas bien ». La « fausse Mère des reproches vertueux ».
20 mars - Vision : je disais à Mère : « si je devais quitter la scène de ce monde, je voudrais continuer de marcher avec toi... parce que je t'aime. »
22 mars - Dans un lieu tout à fait noir, des milliers de feux rouges (comme les feux arrière d'une voiture) qui s'allument. Une nuit qui s'allume.
23 mars - L'abcès au genou qui éclate tout seul (le subconscient atavique), l'abcès atavique.
30 mars - L'incendie dans les eucalyptus à 25 m de la maison.

Avril
1er avril : - Je voulais améliorer un vieux blockhaus avec des colonnes de stuc rose ! Voix de « ma mère » : « Tu es en retard, tu fais attendre le bébé. »
2 avril : - Une acrobatie : j'avais la jambe droite par terre tandis que la jambe gauche était retournée dans le dos et passait par-dessus l'épaule, dressée vers le haut !
4 avril - Je me disposais à faire brûler mon cercueil. Un énorme avion puissant, avec un moteur central ou « œil » central rouge, atterrit et fait des manœuvres pour se mettre exactement dans l'alignement du cercueil afin de l'emporter.
7 avril - La micro-gestapo.
9 avril - C'est comme une transubstantiation !
10 avril - Dans une grotte profonde je grimpais à tâtons ces
rocs en m'accrochant à de minuscules aspérités. Comme si cette caverne était un passage et qu'après en être sorti, je devais revenir en bas. Le « mahas pathah » ?
17 avril - Au fond d'une très grande grotte, nu et très blanc. La mer monte, le bruit de tonnerre des lames qui montent.
18 avril - L'escalier qui monte à la chambre d'en haut est coupé, on avait enlevé l'escalier, et j'avais une « nouvelle chambre » en bas. Un petit tapis bleu devant cette chambre. « Il n'y a plus besoin de monter. » - Sujata voit le dieu égyptien Anubis, couleur bronze, avec des anneaux de lumière bleue qui encerclent sa tête... !
25 avril - Presque simultanément je déterre un gros crabe, genre « dormeur » et une petite tortue rose. On déterre simultanément la mort et l'immortalité ! Je tirais le « dormeur » avec une petite branche de jasmin (= pureté).

Mai
1er mai - Les « notes » du désastre.
7 mai - Une « trans-matérialisation » ?
8 mai - Le minuscule bébé très blanc, la tête pendante au bord d'un quai, comme s'il venait de débarquer. L'être nouveau ? Et moi allongé par terre, vêtu de ma cape, qui glissais sur ces dalles du quai et allais glisser dans le vide. - Le « fond de mort » dans les cellules se dissout. La mort de la mort.
30 mai - Rencontre avec Gorbatchev dans son « control room ». Il veut savoir ce que je fais, l'Œuvre, pose des questions sur l'« immortalité ». Sa femme aussi est là, elle a un rôle. Les Russes s'intéressent à l'avenir.

Juin
1er juin - Sur mon lit, je fais le « sirsâsana » (pieds en l'air, tête sur le lit, par terre). Je l'ai fait des milliers de fois, mais cette fois c'était périlleux. Un grand tronc d'arbre près de mon lit ( ! ) pour m'appuyer « au cas où »...
10 - Mère me dit : « Si tu t'approches de moi, il faut faire attention, parce que mon centre est partout. »
29 - Vision de Sujata : Mère me donne « rendez-vous au Samadhi pour faire un travail».

Juillet
7 - Je cherche, veux acheter, de nouveaux « lacets » pour mes chaussures (= corps). Ce qui lace le corps...
8 - J'ai vu la « bête de l'égout ».
10 - Les « voleurs » de la vie humaine.
24 - Extrait physiquement de la cage, des griffes de la mort. Une formidable densité comme du diamant, comme Mère vivante, solide, toute-puissante, là.
25 - Vision : un puissant avion « en vol » avec une dizaine d'êtres spéciaux tous vêtus de blanc, qui avaient un rôle directeur, comme le pouvoir exécutif de Mère. Plus rien ne résiste dans le corps, il sait que c'est Mère-Sri Aurobindo, comme si la Mort était démasquée. Une densité solide, le corps commence à entrevoir la fin du cauchemar « humain ». On a du mal à rester en équilibre sur ses jambes, comme si c'était une autre gravitation.

Août
9 -Vision: à plusieurs reprises je vois des êtres orange. Un débarquement Supramental sur la Terre.
- Un déchaînement cruel au fond, comme la vraie source de la gestapo. L'impression de toucher le Monstre. C'est pour cela que le Christ est venu, le Bouddha, Lénine, qui n'ont rien sauvé, ça grouille partout. C'est cette porte que Sri Aurobindo a ouverte et dont personne n'a voulu.
- On voudrait que Mère sorte. On ne sait pas si c'est un supplice ou si c'est miraculeux. Le plus méchant et le plus divin sont là.
- Il faut que l'opération se fasse peu à peu, sinon on ne le supporterait pas. Lentement le petit phoque s'arrache à l'agonie d'un vieux Poisson.
10 août - Vu la presqu'île sous les eaux. C'est mon adieu à ce pays que j'aime, à ma petite mère.
11 août - Vu la roue d'une voiture, dans le moyeu un oisillon rose déchiqueté vif et transpercé par les rayons de la roue. Cette voiture noire, symbole du vieux corps et de tout le système nerveux.
- Ces vagues de plomb fondu l'une après l'autre, comme si l'on arrachait tout. Mère disait : «c'est pire que de mourir».
20 août - Essayer d'amener le Divin dans la douleur de la Matière.
21 août - Vision de Sujata : Les briques sur la boue. Je sortais de la maison ancestrale d'Indira Gandhi. Le jeune Rajiv Gandhi voulait tout « réorganiser » (trente ans de pourriture) et il posait des briques sur la boue. Ils ont démoli l'âme de l'Inde, recouverte d'excréments...
23 août - Le secret pratique : le Puissant Soleil tire vers la Liberté et la vieille cage de Mensonge tire avec ses millions de nerfs.
- Coopération scientifique des Etats-Unis avec le « East block ». Leur super technologie est faite pour sauver les rats. L'Arche de Noé des rats !
24 août - Vision : La tempête de destruction. C'était comme dans ma maison. Je n'étais pas touché, ma chambre n'était pas détruite.
5 septembre - J'étais dans un océan bleu très foncé et me déplaçais à une vitesse extraordinaire sans faire un seul mouvement.
- C'est fou! On passe dans une autre Vie dans la Matière, on passe dans une autre Puissance dans la Matière, on passe... dans, je ne sais pas, mais c'est Autre Chose. Tout est extirpé du corps, on passe à travers la Toile dans... Autre Chose, une autre Vie sur la Terre et dans la Matière. Un Pouvoir fantastique — et comment on supporte « ça », on ne sait pas — il faut que tout-tout-tout soit EXTIRPÉ, tout le Mensonge, toute la Mort, toute l'Obscurité, pour pouvoir supporter Ça.
(inachevé)

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322
Il y a différentes couches (strates) de mort.
C'est la dernière.
(Chaque couche ou micro-couche de l'être a sa façon de mort particulière.)

V

29 juin 1985

Tu es la Vie, Tu es l'anti-mort.
C'est la Mort qui essaye de
SIMULER la mort.
*
J'ai passé une heure et demie ce matin à traverser le piège — le simulacre. Son dernier « truc », c'est : oh ! il faut traverser la « dernière épreuve » (!) Et elle essaye d'être aussi « convaincante » qu'elle peut !
*
Soir
Vision de Sujata
Cette nuit (du 28 au 29) Sujata voit ceci : Mère me donne «rendez-vous au Samadhi»... (pour «faire un travail»). ? ?
*
Ô Mère, Toi qui as été tant trahie, si un de tes enfants pouvait t'aider à sortir de là...
Défaire ce Mensonge.

v

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Различные слои (страты) смерти.
Это - последний.
(У каждого слоя или микро-слоя существа есть свой особенный способ смерти).

V

29 июня 1985

Ты - Жизнь, Ты - анти-смерть.
Именно Смерть пробует
ИМИТИРОВАТЬ смерть.
...
Вечер
Видение Суджаты

В эту ночь (с 28 на 29) Суджата видит: Мать мне назначает «встречу в Самадхи»(чтобы «делать работу»).??
*
О Мать, Ты, кто была настолько преданной, если бы один из твоих детей мог тебе помочь выйти оттуда...
Победить эту Ложь.

V


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74-75
Vision
(Je ne sais pas si c'est un hasard, mais cette nuit, j'ai remis tout « mon paquet » (de Carnets) à Mère. Elle me souriait avec une sorte de complicité et de malice tendre.)
*
(Lettre de L. à Sujata reçue le 2 février)
24 Janvier 1985
Sujata, quel charmant anniversaire j'ai eu ! Il semble que les télégrammes ne soient pas nécessaires vu que l'autre moyen de communication est bien plus efficace.
Dans la nuit du 6 [l'anniversaire de L.], j'ai vu Mère étendue sur son lit. Elle était si poignante et douce ! Avec ses yeux de diamant. Satprem était juste à côté de moi comme une présence. Elle disait : « En tout cas nous essayons, je ne sais pas si je réussirai, mais j'essaye la transformation. Je suis en pleine transformation. » Et je lui embrassais les mains, disant (sans mots) : « Mais tu réussiras, Mère ! si, tu réussiras ! »
On ne peut guère demander plus !
Et puis, avant ça, aux alentours de Noël, j'avais vu Satprem. C'était évidemment très lié à son travail actuel. Vous étiez allée faire des courses pour lui ou pour la maison et m'aviez chargé de veiller sur lui. (Vous étiez très forte et déterminée, presque férocement, veillant constamment sur lui.) Satprem était allongé sur son lit, dans un état assez indescriptible : vraiment ce n'était pas une forme humaine mais plutôt comme un mutant dans les douleurs d'une métamorphose. C'était à la fois effrayant et magnifique. A un moment, il avait besoin d'aller aux toilettes et je l'ai accompagné. Je le soutenais alors qu'il était assis sur les toilettes parce qu'il semblait si faible. Et là il essayait ^'extraire quelque chose de lui-même avec une telle violence et une telle détermination. Cela ressemblait presque à des convulsions. Il ne se souciait pas du tout de la situation, simplement il essayait de se débarrasser de quelque chose de toutes ses forces. Mais il ne pouvait pas. Il est retourné vers son lit, j'étais derrière lui.
En une fraction de seconde toute la « faiblesse » avait disparu et il pouvait marcher comme si de rien n'était. Il a même dit avec un brin d'humour « C'est si difficile, ce que je fais, qu'à un moment, j'ai abandonné. Je me suis dit : "Non, vraiment, ça ne peut pas durer comme ça, c'est impossible !" Et puis, tu sais, après, je me suis dit, "Oui, mais qu'est-ce que tu vas faire ? Il n'y a rien d'autre que tu puisses faire !" Alors j'ai continué. » Quelle logique, n'est-ce pas?



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128-129
Dans la forêt
Par moments, on touche bien le Secret, mais le moment d'après le secret s'est enfui. C'est comme si le corps devait sans cesse retrouver le Secret !
C'est quelque chose qui a à voir avec cette « transparence physique » d'hier. *
La question reste : est-ce qu'il n'y a pas un moment où il faut se décomposer pour se recomposer autrement (?)
Et cela tout de même, c'est un feu d'artifice... inusité.
Mère disait bien que ses atomes, comme les atomes du tapis ou de la table, étaient les mêmes, et que c'est seulement un changement dans l'ordre ou dans la disposition... Mais enfin... c'est une disposition inattendue ou inconnue.
*
Conversation avec Sujata

Le Seigneur des Nations ?

C'est quelque chose que j'ai vu il y a quand même deux ou trois mois déjà.

-Oh! il y a si longtemps!

C'était vers la fin de l'année dernière, je ne sais pas quand, je n'ai pas noté. Je n'ai pas noté parce que... c'est très occulte. Et ces choses occultes... Tu comprends, ce qui m'intéresse, ce sont les visions que j'ai pour le Travail, qui me donnent des indications sur ce que je dois faire; je suis un homme Pratique, n'est-ce pas, j'ai besoin de savoir où je mets mes pieds Alors les indications de travail, c'est bien; les choses qui Sont très occultes, comme celle-là, je les regarde, n'est-ce pas mais pour moi cela n'a pas l'intérêt vivant des visions de la Nouvelle Conscience. Mais enfin, je l'ai vu — pourquoi ai-je vu cela je n'en sais rien. Enfin c'est si clair dans ma mémoire que je peux te le décrire tel que cela s'est passé.
C'était quelque chose de très-très bizarre.
Je montais de grands escaliers, comme en plein ciel. Chaque escalier était fait comme d'une dalle en marbre, ou quoi, je ne sais pas : c'était une couleur claire. Et c'était très large, chaque marche avait au moins vingt mètres de large et quatre ou cinq mètres de profondeur. Et ça montait-montait, il y en avait des quantités; c'était tenu, je ne sais pas par quoi, et ils semblaient monter comme en plein ciel. Et c'était bordé (je cherchais le nom dans un dictionnaire tout à l'heure), c'était bordé par des espèces de poteaux de bois, un peu comme ce que l'on voit dans... (je n'ai pas retrouvé dans le dictionnaire, malheureusement) un peu comme ce que l'on voit dans certains temples chinois ou japonais : ils ont des espèces de piliers qui bordent leurs temples, souvent, des piliers de bois au sommet desquels il y a un autre morceau de bois qui vient se joindre. Je ne sais pas exactement, c'était un peu comme cela*.

-Oui, à Rangoon, je crois, il y a un temple très connu...

Mais simplement les poteaux étaient là : ils ne soutenaient rien du tout.

-Oh!

Ils étaient comme une décoration, ou quoi, je n'en sais rien. Et ce n'était pas sur chaque marche : c'était de loin en loin et ça montait — ces espèces de grands, énormes gradins montaient-montaient. Puis il y avait un palier, et puis ça remontait-montait encore. Et tout cela dans une espèce de ciel et d'atmosphère... très étranges, qui me donnait une impression himalayenne ou tibétaine, ou chinoise (ou japonaise, mais peut-être plutôt chinoise), tibétaine, ou quoi.
______
* Le nom exact est Torii. Mais au lieu d'un portique avec un poteau de chaque côté, il y avait un seul poteau, de loin en loin, toujours du côté droit des marches (en montant).
C'était très beau, tu comprends, mais comme peut l'être la beauté chinoise ou japonaise, qui est une beauté glacée — c'est très beau, mais il y a quelque chose de glacé dans cette beauté. C'est très nu : simplement ces grandes dalles qui montaient-montaient, et puis, de loin en loin, ces espèces de piliers de bois sculpté (ou pas — à peine, même pas); en haut du pilier il y avait comme un autre morceau de bois qui venait se fixer — je ne pourrais pas le décrire. Mais c'était surtout très haut, très haut, et cette atmosphère, vraiment si étrange.
Puis je suis arrivé quelque part. Je ne peux même pas dire que j'aie vu une maison ou quoi que ce soit : tout d'un coup j'étais là, et il y avait devant moi un grand être, très grand être, tout vêtu de noir (comme une toge de magistrat, ou quoi) il était entièrement vêtu de noir. Il était très grand : il avait peut-être, je ne sais pas, trois mètres de haut ; entre 2 m 50 et 3 m de haut. Très grand être, qui avait un air assez maigre. Mais moi, j'étais tout petit, n'est-ce pas, à côté de cela. Et je ne peux pas dire que je voyais vraiment clairement son visage.
Alors ce qui m'est resté... (Et je ne peux même pas dire que j'avais une sensation quelconque : cela se déroulait comme naturellement; je ne peux pas dire que j'avais un sentiment, une sensation ou quoi, c'était comme quelque chose qui se déroulait naturellement.) Puis je lui ai remis dans la main un Agenda, rouge. D'où est sorti cet Agenda? je n'en sais rien — je lui ai remis dans la main cet Agenda, rouge. Il l'a pris, sans le regarder, et il l'a mis sur une étagère qui se trouvait là, en haut. Une étagère. Sans le regarder. Et puis, il m'a montré un plan : c'était comme un tableau, un tableau rectangulaire qui avait peut-être... (les proportions sont difficiles à dire parce que cet homme était si grand que... — cet « homme » ou cet être était si grand que c'est difficile à dire), mais peut-être que cela avait 20 centimètres de large sur 15 centimètres de haut, je ne sais pas, et c'était collé (collé ou dessiné) sur un fond blanc qui encadrait la chose. Et c'était tout en vert : il y avait différentes nuances de vert, mais surtout un vert verdâtre, glauque, tu sais, et puis quelques autres touches de vert.
Et c'était ça qu'il me montrait.
L'Agenda, il l'a pris, il l'a flanqué — pas « flanqué » : simplement comme si cela ne l'intéressait pas du tout, n'est-ce pas...

-Oui.

Il l'a mis tout de suite sur un rayon (je ne sais pas si c'était une bibliothèque, ou quoi, mais comme c'était très haut, j'ai vu sa main qui posait ça là), puis il me montrait son plan.
Ça, c'était la chose intéressante.
Et à ce moment-là, tout a été coupé.

-Mais alors, qu'est-ce que c'était que ce plan vert? Il n'a pas pu expliquer pourquoi il vous le montrait et de quoi il s'agissait?

Non il ne m'a pas expliqué, il m'a simplement... On a été interrompus.
Ce que j'ai compris après, c'est que l'Agenda, n'est-ce pas, c'est quelque chose dont il ne voulait pas ; mais il a un plan à lui.

-Oui. Ça, c'est clair.

Il a un plan à lui — un plan pour le monde, pour l'évolution du monde; il a son idée à lui. Et c'est cela qu'il voulait me montrer. Ce doit être un grand Être d'un plan mental quelconque, un Asoura probablement.

-Est-ce qu'il avait un chapeau sur la tête ?

J'ai eu l'impression. J'ai eu l'« impression » parce que, vraiment, je n'arrivais pas à voir distinctement son visage : il y avait le fait qu'il était tellement plus haut que moi, n'est-ce pas, mais en effet il devait avoir un truc noir quelconque,

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132-135
peut-être comme... pas pointu, mais légèrement comme une cape avec une légère pointe peut-être.

-Oui. Oui.

Je te le décris très mal. Quelque chose qui collait sur sa tête, qui montait de derrière, n'est-ce pas, et puis c'était... peut-être comme une légère pointe.

-Oui. Et il était blanc de peau ?

Il me donnait cette impression, oui. Je n'avais pas une sensation particulière qu'il fût chinois ou japonais ou quoi, je ne pourrais pas dire.

-Pas occidental?

Il donnait plutôt une sensation comme cela, dans les blancs... mais je ne peux pas dire exactement. Tu as senti quelque chose ?

-Non, ça m'a rappelé ce que j'avais vu il y a des années et des années : j'avais rencontré un être comme cela, qui était habillé tout en noir, avec un chapeau justement. Moi, je l'avais pris pour un magicien, cet être-là (à l'époque, j'étais très jeune, je ne comprenais pas). Il voulait nuire aux jeunes filles; et moi, je protestais, je voulais protéger les jeunes filles, n'est-ce pas. Mère était là, puis elle était partie. Et je ne sais pas, je me suis trouvée avec un « koudja » [gargoulette]; il y avait de l'eau, et puis un verre en laiton; j'ai pris de l'eau dans le verre, et l'ai jetée sur cet homme (parce qu'il voulait nuire). J'étais toute seule, je n'avais pas d'arme, rien : j'ai jeté l'eau. Et à ce moment, le verre même est parti de ma main pour se jeter sur lui ! Il était furieux, alors ! fou furieux, vraiment; il voulait absolument {comment dire?) me faire du mal. Et juste à ce moment, j'ai senti une grande Présence derrière moi —et c'était Mère, lit lui aussi m'a jeté un couteau ou quelque chose, mais cela s'est arrêté, parce que, à ce moment, j'ai vu une lumière toute blanche devant moi qui me protégeait : c'était comme un mur de lumière, vous comprenez ? Et donc ce qu'il a jeté n'a pas pu traverser. Et votre description me rappelle beaucoup cet homme. Mais peut-être que c'est dans la lignée ? vous comprenez, pas le même être.

Oui. Parce que l'être dont tu parles, ça a l'air d'être quelque chose quand même de petit.

-Plus petit. Il était plus petit de taille, aussi.

Oui. Tandis que cela, ça m'a l'air d'être quelque chose qui est vraiment très haut et très...

-Oui. C'est le grand Maître.

Un grand Maître ou un grand Asoura qui était là. Pas un magicien, pas un type qui s'occupe des jeunes filles mais un type qui s'occupe du monde, et puis qui a son plan à lui — et justement il ne veut pas de l'Agenda. Il veut... il a un autre Plan. Et c'est vert — c'est tout, vert, verdâtre.
Cet Agenda, il était brillant.

-Comme un joyau !

C'est l'Agenda, n'est-ce pas. Il l'a posé là sur un rayon, sans même le regarder.
Mais cet être-là, ce grand-grand Être, ne me donnait pas une sensation spécialement chinoise ou... Tu sais, ils sont... ils sont d'aucun pays, probablement.
Tout cela a l'air d'être dans un monde mental, des êtres qui...

-Qui jouent.

Qui jouent et qui voudraient bien détruire — pas détruire mais...

-Pervertir.

Pervertir l'Œuvre de Mère et de Sri Aurobindo dans la conscience mentale.

-Oui. Oui, voilà.

C'est comme cet être que Mère a vu qui voulait faire une fausse religion de Sri Aurobindo, un être cruel et... J'ai l'impression que tout cela, c'est ce monde-là.
Mais cela se passait simplement en tout cas : moi, je lui donnais l'Agenda, et puis il me montrait son plan.
(silence)
Mais c'est sur un plan où, tu comprends, les petites réactions humaines habituelles n'existent pas : les choses sont vues en grand, et il n'y a pas de...

-Tout est neutre.

Oui, tout est neutre : tout est neutre, on voit les choses, on regarde. Pourquoi on les voit? — c'est une autre question. Évidemment, je voulais lui coller l'Agenda dans les mains; et évidemment, il me montrait qu'il avait un autre plan.

-Oui. Rien n'est resté de ce plan, sauf les couleurs?

Non, c'était simplement un tableau.

-Un tableau — oh !

Pas encadré : il était sur un carton blanc, n'est-ce pas, comme cela, de la taille d'un oreiller, peut-être ( ! ). Un carton blanc, et il y avait au milieu ce dessin rectangulaire — ce n'était pas un dessin : c'étaient des couleurs, et tout était dans les verdâtre, avec des louches d'un vert plus clair. Je ne peux pas dire que je voyais des formes particulières (remarque, cela a été si hâtif que je n'ai pas eu le temps de voir grand-chose). Ce qui m'est resté, c'est la couleur, et puis ce tableau.

-Oui.

Il l'avait comme sur une table devant lui. Et il me le montrait. Il y avait l'Agenda bien rouge, dans son rouge flamboyant, et puis il y avait ce truc vert. C'était son Agenda à lui, probablement !

-Ce n'était pas l'Amour Divin.

Ah ! non, sûrement pas.
Mais c'était surtout cette impression quand je montais, là, vers cet endroit (je n'ai pas vu l'endroit parce que tout d'un coup, je me suis trouvé en présence de...)

-Cet Être.

De cet Être.
Mais là, ces escaliers, avec, de loin en loin, ces piliers, c'était à la fois très beau et très... bizarre, tu sais, mais dans le sens de glacé, un peu... étrange. Ça avait une grande beauté, en fait, ces grandes marches qui montaient-mon-taient.

-Vous avez pris un escalier quelconque pour monter, ou vous montiez ces marches ?

Je montais ces grandes marches, je te dis, comme en plein ciel. C'était à la fois très beau et très bizarre. Cela donnait une sensation, ou tibétaine ou chinoise, ou quoi? cela avait la qualité de cette beauté, de leur beauté asiatique, ou chinoise, qui est très belle — c'est très beau, tout ce qu'ils font.

-Oui.

Mais cela a je ne sais quoi qui vous laisse un peu de froid dans le dos.

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136-137
(silence)

Alors je me demande ce que ces êtres-là fabriquent.
Ils ont un plan, évidemment.
Et il y a un certain nombre d'olibrius maléfiques qui... — de grands olibrius ( ! ) maléfiques qui voudraient bien pervertir l'Œuvre.

(silence)

Évidemment, chez les Chinois ou Japonais, il n'y a pas beaucoup d'âme — pas beaucoup d'âme. C'est pour cela que... c'est un lieu favori des asouras. Mais ils aiment la grande intelligence, n'est-ce pas, ils jouent avec cela — et ils sont intelligents.
C'est tout ce que j'ai à dire.
Peut-être que c'est bien que...

-Que ce soit noté.

Oui, que ce soit noté mais garde-le à l'état de cassette, parce que matérialiser trop ces choses, ce n'est pas si bien. Même d'en avoir parlé, je ne suis pas sûr que ce soit si bon.
Enfin peut-être fallait-il que ce soit dit.

-Oui.
C'est étrange que vous me parliez maintenant, parce que j'ai terminé mon deuxième livre, c'est expédié [Les Chroniques de Mère]; et maintenant je vais me mettre dans le troisième : c'est l'occultisme, c'est Théon qui vient. Alors c'est étrange, le concours...


Mais Théon... Il y avait un côté de lumière dans Théon, tout de même.

-Oh ! certainement.

Et puis, il avait près de lui cette Aima, qui avait certaine-mentune âme; alors cela veul dire que Théon, évidemment il était un peu entre deux mondes, mais... il y avait une lumière quand même, tu comprends. Tandis que ces êtres là, c'est très glacé. C'est de l'intelligence, de la grande intel ligence, mais...

-Tout froid.

C'est très froid.
C'est plutôt maléfique.

-Qui veut régner.

Ils veulent régner, il n'y a aucun doute. Ils veulent être ils sont d'ailleurs, en fait ils sont les Maîtres de la Terre. Ce sont eux qui régnent. Évidemment s'ils peuvent trouver des instruments humains pour leur servir de... de petits pantins ils sont heureux.
Bon, je crois qu'il n'y a rien d'autre à dire.
P.S. En fait, je crois bien que ce grand Être tout noir est celui que Mère appelait le « Seigneur des Nations ».

V

7 mars 1985

Je ne peux pas croire ni même imaginer que ce corps va se transformer, mais sa prière secrète, constante : si seule-ment il y avait un coin de Matière assez pur, assez donné pour que Mère puisse poser ses pas sur la Terre et changer ce règne terrible... Si ce corps pouvait l'appeler assez fort pour qu'Elle vienne... Si cette Matière était assez fort rente pour La laisser passer... Un coin pur ! pur !

Après-midi

Ça y est ! je crois que le corps a attrapé le « truc »_ Cela semble à la fois très périlleux et très merveilleux oh ! une Merveille !... périlleuse.

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ссылка на сообщение  Отправлено: 17.06.10 22:13. Заголовок: 162 и далее Je me so..


162 и далее
Je me souviens tellement et si souvent de Mère : « le Seigneur n'est pas un Pontife ». C'est comme une clef pour moi.
*
Après-midi
Tout est tellement incompréhensible et...
*
Soir
On a l'impression de ne dire que des bêtises et de mettre des mots ou des spéculations sur un phénomène qui est aussi incompréhensible que l'oiseau pour l'hippocampe. Je devrais me taire. Tout ce que l'on peut faire, c'est subir, se donner. Et si quelque chose se produit, on verra bien ! Et d'ailleurs, l'hippocampe ne peut même pas voir l'oiseau — et comment un oiseau pourrait-il sortir du ventre d'un hippocampe !
Bien que, quelquefois, je me dise que Mère pourrait sortir de la tombe par le lotus de mon cœur...

V

18 mars 1985

TOI, TU ES.

Quelque chose d'inimaginable et de formidablement SIMPLE.
*
Ça change tout le « problème » de la transformation.
*
Quand la « thermodynamique » devient tout à fait impossible et problématique, alors... TU ES.
Et ce n'est plus impossible et ce n'est plus problématique.
Le « problème », c'est le problème du Mensonge.
Le problème, c'est de ce côté-ci de la tombe.
*
Après-midi
C'est comme si l'on était perpétuellement en train de se désintégrer à une température folle, et puis ça ne se désintègre pas, comme un miracle de seconde en seconde. Et ça continue, et ça continue.
On ne sait pas si c'est une torture ou un miracle divin.
À Toi, à Toi, à Toi
Pour Toi, pour Toi, pour Toi
C'est Toi, c'est Toi, c'est Toi...

V

20 mars 1985

Cette nuit, je disais à Mère avec une intensité qui m'a réveillé : « Si je devais quitter la scène de ce monde, je voudrais continuer de marcher avec toi... parce que je T'aime. » Il y a eu une lumière dorée et je me suis réveillé.
*
Je suis prêt à vivre, je suis prêt à mourir, je suis prêt à me désintégrer, je suis prêt à me transformer — je suis prêt à ce qu'ils veulent, pourvu que ce soit ce qu'ils veulent et que cette Terre soit changée.
*
Soir
Il y a quelque chose dans mon corps qui sent et dit : c'est tellement terrible ! et en même temps, il y a quelque chose qui sent et dit : c'est tellement merveilleux !
Il y a quelque chose qui sent très concrètement : ça se désintègre, et en même temps il y a quelque chose qui sent : Mère émerge.
Et ça continue de seconde en seconde.

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18 марта 1985 года

ТЫ, ТЫ ЕСТЬ.

Что-то невероятное и потрясающе ПРОСТОЕ.
*
Это меняет всю "проблему" трансформации.
*
Когда "термодинамика" становится абсолютно невозможной и проблематичной, тогда... ТЫ ЕСТЬ.
И это не невозможно больше и это не проблематично больше.
"Проблема" - это проблема Лжи.
Проблема - с этой стороны могилы.
*
После полудня

Как если бы постоянно собирались распасться в безумной температуре, и затем это не распадается, как чудо из секунды в секунду. И это продолжается и продолжается.
Не знаем, пытка это или божественное чудо.
Тебе, Тебе, Тебе
Для Тебя, для Тебя, для Тебя
Это - Ты, это - Ты, это - Ты...

V

20 марта 1985 года

В эту ночь я говорил Матери с интенсивностью, которая меня разбудила: «Если я должен оставить сцену этого мира, я хотел бы продолжить идти с Тобой, потому что я Тебя люблю.» Был позолоченный свет, и я проснулся.
*
Я готов жить, я готов умереть, я готов распасться, я готов трансформироваться - я готов к тому, что они хотят, лишь бы только это было тем, что они хотят и лишь бы только эта Земля изменилась.
*
Вечер
Что-то в моем теле, которое чувствует и говорит: это настолько ужасно! и в то же самое время что-то, что чувствует и говорит: это настолько чудесно!
Что-то, что чувствует очень конкретно: это распадается, и в то же самое время что-то, что чувствует: Мать появляется.
И это длится из секунды в секунду.


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508 и далее
J'ai cru entendre :
Stand up and fight [Debout et lutte].
*
Donc, c'est clair.
Tu passes ou tu casses.
*
On ira jusqu'au bout.
*
Soir
C'est tout à fait fou cette marée de plomb qui monte depuis le bout des pieds et traverse ces milliards de nerfs jusqu'à travers le cerveau.
C'est possible seulement parce qu'il y a un Toi absolu — ou plutôt parce que C'EST TOI.
*
Maintenant je me souviens de cette vision que j'ai eue il y a un an ou deux1, où l'on me disait : « Tu vas subir une opération pour te changer en le fils de Mère. Mais pour cela, il faut que tu sois TRÈS IMMOBILE. » Et on me montrait le fils de Mère (A.M.) étendu par terre comme mort.
Il faut être « comme mort ».
Le moindre mouvement ou la moindre réaction, contraction, ferait tout sauter.
Je suis convaincu maintenant que ces difficultés nerveuses font partie du processus.
Il faut aller jusqu'au bout.
Ce matin, j'ai cru que je ne pouvais plus. Et puis il m'a semblé entendre cette voix.
*
(N'est-ce pas, ce que personne ne peut comprendre, c'est ce grouillement de voix mortelles, perverses, qui revêtent tous les tons « spirituels », qui se servent de tout pour le tourner en leur maléfice insidieux — et ce grouillement ne
_____
1. Voir Carnets 4, 10 mai 1984. 508

cessait — cesse de dire « Tu ne fais pas la Volonté Divine, sinon tu n'aurais pas mal, tu ne fais pas ce que tu devrais, tu n'es pas soumis à la Loi, tu as une ambition démesurée, c'est ton ego, ou c'est ton atavisme et tel défaut et tel autre défaut — voyons, tu vois bien ! » Alors on a envie de s'écrouler sous ce déluge sournois et méchant, d'autant plus que l'on ne sait rien de ce que l'on fait ni où l'on va ni si l'on fait bien ou mal. Alors ce « stand up and fight » était comme une rassurance divine : vas-y !)
P.S. Je note aussi que ce grouillement méchant a pris des proportions exaspérées et harcelantes (avec des détails personnels que je ne dirai pas) depuis ma rencontre avec ce Tantrique. Et ce ne sont pas seulement des « voix » : ce sont des forces. Certaines ressemblent à de micro-polypes noir-violet (d'un violet presque noir) avec des tentacules —je les ai vus. Ou plutôt je les ai crachés (avec du sang)...
Si les hommes savaient tout ce qui grouille et domine leur « vie », ils seraient épouvantés.
C'est l'a-p-o-c-a-l-y-p-s-e — ça sort.

v

Nuit du 11-12 novembre 1985

Vision

Vu un débarquement des forces du Nouveau Monde sur la Terre.
(j'ai raconté à Sujata)

Conversation avec Sujata

Le débarquement des forces
du Nouveau Monde sur la terre.
Kâlî Pouja

J'ai l'impression que ça a un sens général. Tu comprends, CARNETS D'UNE APOCALYPSE
quand on voit les choses, toujours ça a l'air tout naturel C'est après qu'on se dit : mais peut-être que ça a plus d'im-portance que je ne le pensais?... C'était cette nuit. Nous sommes le 12?

-Nous sommes le 12. C'est-à-dire la nuit du 11 au 12.

Je devais me trouver à bord d'un grand bateau de guerre, comme sont les bateaux de guerre, c'est-à-dire, tu sais, ils sont de couleur grise. Enfin je ne sais pas comment sont les marines du monde, mais en général ces grands cuirassés, par exemple, cela a une couleur grise, un gris assez foncé.
Il y a d'abord eu quelque chose, tout en haut, comme dans la chambre du commandant (ce n'était pas un commandant c'était un amiral); c'était comme dans son appartement privé, tout en haut du grand cuirassé. Mais alors de cela, je n'ai aucun souvenir — sauf que c'était une atmosphère d'un grand silence.

-Silence ?

Quelque chose comme un silence, comme il n'en existe pas dans le monde, n'est-ce pas (rien n'est jamais silencieux ici). C'est le seul souvenir que j'ai : c'est cet amiral, que je ne pourrais pas décrire : un amiral très silencieux, et dans un endroit extrêmement silencieux. Je te dis, comme rien n'est silencieux : ici, le silence, c'est simplement qu'il n'y a pas de bruit !
Je n'ai pas conservé de souvenir de cette scène-là, mais après, je suis descendu dans ce grand cuirassé, n'est-ce pas, ce grand bateau. Et alors, il y avait des hommes habillés en bleu, un bleu assez clair (tu sais, un bleu dans lequel il y a un peu de blanc, comme des microscopiques points blancs; alors juste à une certaine distance, on ne voit pas de points : on voit que c'est un bleu un peu... pas foncé, n'est-ce pas). Ils étaient tous rangés dans un ordre impeccable, comme en rang, comme des rangs... comme des gradins superposés.
Je te dis ce que j'ai vu seulement : j'ai vu qu'il y avait peut-être une centaine d'hommes qui étaient là...je ne sais pas, il y en avait peut-être plus. Un ordre, une propreté, un silence — c'était impeccable. Ils étaient tous vêtus de bleu, ils n'avaient aucune arme, mais ils avaient tous (je ne sais pas pourquoi ce détail m'a frappé), ils avaient tous un mouchoir bleu foncé, alors très foncé — un vrai bleu, bleu foncé — dans leur poche, tu sais, qui dépassait, comme cela (geste à la poitrine). Et ça... il n'y avait aucune arme à bord de ce bateau de guerre, et ce mouchoir bleu foncé me semblait avoir un sens très... très significatif : comme si c'était leur arme, en quelque sorte.
Il y avait peut-être une centaine de ces hommes (j'en ai vu en tout cas peut-être une centaine — ils étaient nombreux), un ordre impeccable — propreté, silence : cela donnait l'impression d'une organisation impeccable.
Il y avait aussi comme un rang où il y avait des gens qui étaient vêtus de blanc, qui étaient blancs (je ne pourrais pas très bien décrire). Ceux-là me semblaient beaucoup plus libres, si je puis dire : n'est-ce pas, ils n'étaient pas en rang comme des soldats, si tu veux, ils étaient... Il devait y avoir peut-être une dizaine de personnes. Cela me semblait moins... plus libre, si tu veux, ou plus... plus indépendant, en quelque sorte, que tous ces soldats — qui n'avaient aucune arme : c'étaient des soldats sans arme; ils avaient simplement cet uniforme d'un bleu un peu... pas très clair, mais un peu clair — comme le bleu des « blue jeans » par exemple, tu vois, un peu comme cela. Ce genre de bleu. Et cette pochette — ce qu'on appelle une pochette — ce mouchoir, d'un bleu très foncé. Et ça, ils avaient tous cela. Ils étaient parfaitement organisés, c'était un ordre impeccable : ils avaient tous ce mouchoir bleu foncé. Et il y avait simplement peut-être une dizaine de ces êtres blancs qui étaient un peu à part. Je ne sais pas ce qu'étaient ces êtres blancs, je ne me rends pas compte.

-Ni leur fonctionnement?


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516
17 novembre 1985

Douze ans1...

V

18 novembre 1985
Que cette petite histoire se donne à la Grande Histoire.
*
Après-midi
Toute l'après-midi, c'était : Votre Victoire sur la Terre. Avec une Puissance triomphante. Comme il y a douze ans ce « rien n'empêche ».
*
Vision
C'est curieux, cette nuit, je ramassais une plume de paon dorée (dans une rue semblait-il !) et je remarquais avec ce mental tout à fait matériel, comme je le ferais en observant la Matière d'ici : « Tiens ! il y a des oiseaux comme cela par ici ! » J'étais tout étonné.
C'était une plume merveilleuse, d'un or léger presque transparent avec quelques dessins d'un or plus massif. Tiens !...
C'est vraiment très remarquable : c'est ce mental matériel, de l'être tout à fait matériel (celui que j'appelle « l'ouvrier ») qui semble avoir accès à l'autre région.
Une plume de paon dorée.
*
Soir
La vie humaine est si petite
et elle peut abriter une si grande Grâce.
Et on ne le sait pas.

V
__
1. Départ de Mère.

19 novembre 1985

La névralgie se développe dans la jambe gauche aussi. Je ne sais pas quoi faire.
*
Soir
On se sent tellement peiné — physiquement peiné, comme un chagrin du corps — devant toutes ces négations, ces barrières, ces démentis. Et que faire ? que faire ?
J'ai envie de dire comme Mère : la Victoire est certaine, mais par où faudra-t-il passer pour y arriver?
*
Les deux grands Terroristes mondiaux se réunissent à Genève — c'est peut-être ce nerf-là qui tire ( ! ) Le monde est dominé par des forces sinistres. Et chacun vote pour son Président sinistre.

V

20 novembre 1985

Audition

L'« ouvrier » a entendu cette phrase, cette nuit : « C'est très difficile de rapprocher deux Matières — c'est pour cela que ça prend du temps. » (Je crois que c'était Mère.)
???
Il y a donc « deux Matières » à rapprocher.
*
Après-midi
Toute l'après-midi le corps a eu la sensation de vivre un Miracle, mais il ne sait pas dire quoi.
Quelque chose d'« impossible », qui n'a pas de nom — même pas d'organe encore pour se percevoir.
Ça se perçoit seulement par cette espèce d'impossibilité qui est possible, on ne sait pas comment.

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Сообщение: 1321
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ссылка на сообщение  Отправлено: 18.06.10 17:39. Заголовок: Вечер Человеческая ..


Вечер

Человеческая жизнь столь маленькая
и она может вместить столь большую Милость.
И мы этого не знаем.


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Сообщение: 1322
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ссылка на сообщение  Отправлено: 18.06.10 17:52. Заголовок: 20 ноября 1985 Слыш..


20 ноября 1985

Слышание

"Рабочий" услышал эту фразу, этой ночью: « Очень трудно сблизить две Материи - именно поэтому это медлит. » (Я полагаю, что это была Мать).
???
Таким образом, "две Материи" должны быть приближены друг к другу.
*
После полудня
...
Что-то "невозможное", у которого нет имени - даже нет еще никакого органа, чтобы ощущать это.
Ощущается только вид невозможности, который возможен, не знаем как.


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Сообщение: 1323
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ссылка на сообщение  Отправлено: 18.06.10 18:19. Заголовок: 522 Je crois que tou..


522
Je crois que toutes les opérations précédentes (la « bouilloire », etc.) c'était pour « brûler » tout ce qui empêche la transparence.
Il faut être tout à fait « dans l'alignement ».

V

25 novembre 1985

C'est un affreux supplice dans une immobilité complète. Comme si tout-tout le corps était déchiqueté par cette densité de Puissance.
Je ne sais pas...
Est-ce que je fais bien, est-ce que je fais mal?
J'essaye, j'essaye !

V

26 novembre 1985

Vision

J'avais vu quelque chose il y a un certain temps (c'était dans la nuit du 13 au 14 octobre — il y a plus d'un mois) et cela doit avoir un rapport avec ce qui se passe en ce moment. Cela peut éclairer la « situation ». (On cherche toujours à m'éclairer ou à me rassurer et à me prévenir avec une Sollicitude merveilleuse.)
J'étais dans une sorte de cuisine et je faisais plusieurs « opérations » simultanées (trois opérations en même temps, mais la dernière semblait « pour après »). Je me souviens surtout clairement de la « deuxième opération ». Je faisais bouillir du plomb (!) dans une espèce de casserole ou de poêle ! Mais en même temps je faisais une autre opération (je ne sais plus laquelle, c'était comme d'enlever de vieilles écorces de bananes !) et j'ai un peu oublié que la deuxième opération (la cuisson du plomb) était en cours, quand je me suis précipité tout d'un coup, pensant que j'étais un peu tard ou que le plomb allait « trop bouillir ». Je me suis donc hâté vers ma casserole (ou ma poêle) et avec stupéfaction je me suis aperçu qu'au lieu de plomb bouilli dans ma casserole, il y avait... un « chapati » ou une crêpe, une galette de couleur jaune-doré comme sont les galettes ou les chapatis. Mon plomb bouilli s'était transformé en galette dorée !
Est-ce cela, le « changement de matière » qui est en train de se faire ? Une nouvelle « pâte » ? une nouvelle substance?
Cela donne espoir.
Mais il faut se laisser complètement bouillir et aplatir.
Je crois que la troisième opération « pour après », c'était la préparation d'une sorte de « thé spécial » ou de liqueur de thé — pour me remonter !
*
Reçu ce matin des États-Unis :

Vision de Susie

Je vous ai rendu visite, à vous et Satprem, dans la nuit du 13.11.85; c'était charmant. Dans le rêve, nous — Luc, Alex (c'est la première fois qu'il est avec vous dans un rêve) et moi — vous rendions visite en Inde. Une fois de plus, l'Inde était enveloppée dans une ombre de nuages. Les couleurs brillantes, les parfums, les textures, etc. étaient là, mais une espèce de grisaille prédominait. Vous viviez tout en haut d'une montagne, néanmoins une brume enveloppait l'endroit, mais vous ne vous en souciez guère, cela n'avait pas vraiment d'importance. Satprem se tenait à l'écart, seul, légèrement sur la droite. Vous étiez à l'arrière-plan, terriblement occupée à une multitude de responsabilités. Luc et Alex vous aidaient et je me suis éloignée pour voir Satprem de plus près, pour ainsi dire. À environ un mètre de lui, je me suis arrêtée, vraiment stupéfaite. Satprem était dans un tel état PHYSIQUE indescriptible que je n'ai pas pu me retenir de lui dire : « Mais même votre texture a changé ! » (la texture de la peau). Celle-ci semblait à la fois fragile, presque « vieille » d'aspect, et pourtant à y regarder de plus près, on pouvait en fait voir AU TRAVERS : cela avait un rayonnement si intense et jeune, si brillant et blanc — pas la couleur que l'on connaît habituellement mais une autre teinte sans nom et sans couleur, si extraordinaire. Il se tenait debout là, silencieux, dans un silence si majestueux qu'il produisait son propre son. Il m'a regardée et a souri comme pour dire : maintenant tu sais ! Satprem ne parlait plus (non pas qu 'il ne pouvait pas : il pouvait, mais les mots n'étaient plus nécessaires). Je suis revenue pour aider Sujata, qui avait pris Alex complètement sous son aile — c'était en quelque sorte un « coup de foudre » pour tous les deux. Sujata nous a emmenés sur un long chemin de pierre qui serpentait vers un minuscule village isolé. Elle s'est arrêtée pour parler à une vieille femme dans une petite hutte en forme de cave qui lui a donné un objet (je ne sais pas ce que c'était). Nous avons continué à grimper et finalement Sujata nous a conduits dans une autre hutte souterraine plus grande et qui ressemblait à un établissement bar-restaurant...
Je ne peux vous dire, Sujata, combien l'état de Satprem dans ce rêve est resté en moi, si poignant et RÉEL, comme si ce n'était PAS UN RÊVE, mais la RÉALITÉ que nous sommes capables de percevoir. Cette image ne peut s'effacer de mon esprit, non pas que je le veuille, bien sûr, c'est comme si, vu de l'extérieur et pour quelqu'un d'extérieur, Satprem avait une apparence presque maladive et pourtant, en regardant de plus près, on pouvait voir qu'il est parfaitement bien, PLUS JEUNE que jamais et en bien MEILLEURE SANTÉ que n 'importe lequel d'entre nous. Une vraie MERVEILLE.
(lettre du 15 novembre)


V

26 novembre après-midi

C'est tout à fait au bord de la désintégration — mais on sent que c'est Autre chose — on sent que c'est Toi, on sent que c'est Ta Victoire sur la Terre.

V

28 novembre 1985

Tout le corps crie :
la délivrance de la Terre
la délivrance de la Terre
la Délivrance de la Terre.

30 novembre 1985

ILS ARRIVENT.

V

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Сообщение: 1325
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17 ноября 1985

Двенадцать лет...

V

18 ноября 1985
Пусть эта маленькая история станет частью Большой Истории.


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ссылка на сообщение  Отправлено: 18.06.10 22:31. Заголовок: 26 ноября 1985 года ..


25 ноября 1985


Это - ужасная казнь в полной неподвижности. Как если бы всё-всё тело было разорвано на части этой плотностью Могущества.
...

26 ноября 1985 года
...
Получено этим утром из США:

Видение Суси

...Приблизительно в метре от него я остановилась, по настоящему изумлена. Сатпрем был в таком неописуемом ФИЗИЧЕСКОМ состоянии, что я не смогла ему не сказать: «Но даже ваша структура изменилась!» (структура кожи). Это казалось одновременно непрочным, почти "старым" аспектом, и однако, если на это ближе посмотреть, можно было увидеть В ПРОНИКНОВЕНИИ: у него было белое и столь блестящее, молодое и столь напряжённое излучение - не цвет, которым мы обычно называем, но другой, столь чрезвычайный, безымянный и бесцветный оттенок. Он стоял там, молчаливый, в столь величественном молчании, что молчание начинало звучать само. Он на меня посмотрел и улыбнулся как будто для того, чтобы сказать: теперь ты знаешь! Сатпрем больше не говорил (не то чтобы он не мог: он мог, но слова больше не были необходимы).
...
26 ноября после полудня

Это целиком на стороне дезинтеграции - но чувствуем, что это - Другая вещь - чувствуем, что это - Ты, чувствуем, что это - Твоя Победа на Земле.

V

28 ноября 1985

Все тело кричит:
освобождение Земли
освобождение Земли
Освобождение Земли.

30 ноября 1985

ОНИ ПРИХОДЯТ.

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Сообщение: 1336
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ссылка на сообщение  Отправлено: 14.07.10 21:33. Заголовок: "Они хотят сдела..


"Они хотят создать маленькое "чистенькое" человечество. Вот именно, это их наиболее возвышенный идеал. Чистое и ещё приличное, с хорошим именем, и затем вот он, этот идеал, строится красивый город, это - "человеческое единство" - красивое маленькое человечество, очень чистенькое, в нём. Но это не то. «Чистое человечество» - это невозможно, потому что человечество создано, чтобы быть превзойдённым. Оно закончено, человечество, оно собирается лопнуть. И это уже здесь, в ближайшем шаге. Но ближайший шаг, никто о нем не знает: его надо сделать .
И тогда приводятся в движение силы. Это автоматически и настолько же фантастично. Приводятся в движение силы - сразу же! Сразу же! Как только вы хотите сделать шажок в сантиметр по настоящей дороге, вы тут же атакованы: сразу же Враг показывает свои настоящие когти, то, чем он является. И сразу же Милость, которая появляется там (жест бок о бок). В этот же момент, на дороге. Тогда мы начинаем видеть всю Игру; начинаем понимать Игру мира.
Об единственной вещи я должен сказать: нет необходимости менять страну. Надо менять бытие. И операция так же трудна, как для старой рыбы выходить из воды и изобретать легкие. Это так же трудно. Речь не о том, чтобы поменять идею, нет, надо изменить способ бытия.
(молчание)"

[по телевизору показали рыбу о четырёх ногах]



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Сообщение: 1337
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12 августа 1985

Это - отвратительная казнь.
Как будто рвутся все нервы.
Не знаем, не собирается ли все разорваться.
Идем или к концу или к чему-то иному.
Но я не хотел бы отвратительного конца.
Тебе, Господи.
*
Под "отвратительным концом" я имею в виду мозговую дезинтеграцию.
*
Вера, но наступает точка, в которой - только терзаемое тело. У нас нет даже больше силы повторять «Тебе».
*
Для красоты вещей я хотел бы, чтобы Ты был прав.
*
Вечер
Через два дня три года и три месяца, как я в операции.

V

13 августа 1985

Я не могу действовать больше...
Физическое тело не может действовать больше.
*
Вечер
Я - моряк, у которого нет больше корабля. Плавать, на чем?
Нужен инструмент.
У меня нет больше инструмента.
*
Это - передатчик, который не может получать больше из течения. Для чего он служит? что он может сделать?
Что делать?
*
У Господа должно же быть решение, которое не является смертью?


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Сообщение: 1338
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ссылка на сообщение  Отправлено: 15.07.10 08:12. Заголовок: "Именно это они ..


"Именно это они не хотят понять: необходимость внутреннего достижения — настоящего достижения, того, которое никакой друг не может увидеть, нет: никто не может увидеть это, только Мать и Шри Ауробиндо могут его увидеть. Никаких вещей, которые "показываются". И это, это - настоящее достижение, трудное, трудное; и затем враг показывает все зубы и когти, как только мы хотим преуспеть. Это неудобно. Они очень спокойны, потому что, действительно, враг ещё не вонзил когти внутрь. Он им позволяет размножаться: «Давайте, мои малыши, давайте, сделайте красивые вещи » (жест).

-То есть нет усилия, чтобы выйти из-под влияния врага?

Нет, нет усилия в настоящем внутреннем направлении: которое появляется в конце мира, в то время как человек собирается исчезнуть, это не согласно с тем, чтобы — исчезать. Речь идет о том, чтобы знать, собирается ли некоторая часть из этого человечества выжить и трансформироваться, или, лучше сказать, новое существо (с помощью какого средства, я не знаю), проявится ли новое существо. Именно в этом проблема. Шри Ауробиндо сказал: «Если человек не захочет превзойти себя, его превзойдут; новое существо придет и возглавит эволюцию.» Итак, это - фраза-ключ четырех с половиной миллиардов невежд, которые живут на земле — это - ключ всей их судьбы."

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Сообщение: 1340
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ссылка на сообщение  Отправлено: 23.07.10 15:57. Заголовок: « lois »... IRRÉ..


« lois »... IRRÉELLES. Et c'est ce « fond » de lois mensongères qui crée dans le corps cette sensation d'« impossibilité », d'« insupportable », de « périlleux » — ou de « miraculeux ». Le Miracle, c'est tout simplement I'inexistence de tout ce que nous pensions « réel » !
Et alors la simplicité du Suprême là-dedans, dans cette fabuleuse supercherie du Mental humain — une simplicité incroyable ! — oui, incroyable, bien sûr : Ça n'existait pas, il n'y avait RIEN de tout ce que vous croyiez avec votre tête scientifique et pratique et réaliste et matérialiste — une formidable supercherie irréelle. Alors où est la « difficulté » — c'est d'une simplicité d'enfant ! il n'y avait RIEN de tout ce que vous croyiez !
Il faut le vivre dans la Matière.
Ô Seigneur, tu es le Réalisme suprême.
Et alors, je me souviens de Mère : « Un souffle et ça y est ! »
La difficulté n'est pas du tout, du tout où nous pensons !
Vraiment, c'est nous qui sommes dans la tombe.
*
Quand la Matière bout bien et insupportablement, c'est à choisir entre être vraiment bouilli ou s'apercevoir de la simplicité du Suprême ( ! )
À cette pression-là, les choses deviennent très tangibles ( ! ) L'aiguille penche un petit peu à gauche et c'est la pulvérisation, et juste un tout petit peu à droite et les cellules écarquillent les yeux : mais, mais, mais...
Elles n'en reviennent pas ! Il faut s'apercevoir cellulairement de la simplicité du Suprême — ça, c'est le miracle Suprême. Ou plutôt le miracle du Suprême.
C'est une autre manière de dire : Toi SEUL existes.
*
Et cette vieille chipie de fausse Mère vous met dans les jambes des milliers de « lois spirituelles » et de péchés tous plus mortels les uns que les autres.
(Il y a une drôle de maffia spirituelle dans l'invisible.)
*
En somme, le Suprême nous met toutes les barrières et toutes les difficultés qu'il faut jusqu'à ce que... l'on s'aperçoive qu'il n'y a que le Suprême.
Alors tout fond — même la mort.
Seulement, il faut s'en apercevoir au vrai niveau.
*
Soir
J'ai raconté à Sujata cette vision de la fausse Mère.

Conversation avec Sujata

La fausse Mère démasquée

Oui, cette nuit, j'ai rencontré cette fausse Mère.
C'est une sale bonne femme.
Et ce matin, j'ai démasqué ce qu'elle faisait, tu comprends.
Et il y a longtemps que cela dure.
Mais maintenant, je sais ce qu'elle fait.
C'est une sale bonne femme et elle est vicieuse, cette femme. Elle est pervertie, cette femme. C'est vraiment une imposture... bien faite.
Alors, cette nuit, d'abord il s'est passé quelque chose avec Sri Aurobindo. Je ne sais pas, j'étais dans un endroit, il venait de partir; ou bien je l'avais rencontré et il était parti, je n'en sais rien. Et puis Mère était là. Dans ma conscience, c'était Mère, n'est-ce pas.
-Oui.
Et elle me disait : « Oui, Sri Aurobindo ne voit pas bien. » Alors moi, je comprenais que c'était...

-Dû au physique.

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Сообщение: 1346
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ссылка на сообщение  Отправлено: 29.08.10 16:37. Заголовок: 13 октября 1985 года


462
Plus tard, Elle m'a vu en Sannyasin, acculé à la porte d'un temple.
Et les siècles ont passé.
Je n'ai plus d'épieu, plus de robe, plus de peau de bête — je suis l'Homme au pied du mur.
*
J'ai dû faire tant de bêtises que le cœur me « fent », dirait mon frère Villon.
(Ce que je regrette le plus, c'est celles que je n'ai pas faites.)
*
Pourquoi y a-t-il toujours ce fond de rébellion en moi? La dernière rébellion, c'est contre l'Homme. Non ?
*
(Après tout, l'« Homme » est mort, pour moi, le jour où je suis entré dans un camp de concentration. J'ai passé plus de vingt ans à essayer de m'en remettre, jusqu'au jour où Mère m'a bien fait comprendre qu'il ne fallait pas s'en remettre mais s'en démettre.)
Évidemment, qui peut comprendre la formidable et soudaine Apocalypse qu'était pour moi cette entrée dans les camps ?
TOUT était détruit.
Alors, ou on en meurt, ou on rebâtit autrement.
*
Je commence à comprendre pourquoi Mère a dit « celui-là ».
Mais...

(Cette nuit, du 12 au 13, je me suis vu cracher du sang.)
On met longtemps à mourir.
Il faut mourir sans laisser de cadavre. Voilà.
Ou encore : il faut changer de valeur l'Énergie de la mort.

Soir
Névralgies déchaînées.
*
Yolande : la dernière personne.
Maintenant tout est parti.
*
Avec chaque douleur, j'ai fait du feu.
Mon bûcher n'est jamais fini.
*
Fragments de conversation avec Yolande

(Enregistrement très peu audible)
À propos de Carmen au Mexique

(Yolande :)... qui se mettent en marche, qui jeûnent, qui emmènent les enfants, la famille. On marche huit jours, sans manger, avec des prières, et on consomme de ce champignon par petites doses — jusqu'à ce que l'on soit dans la grotte, au moment du repas qui sera servi avec les enfants et toute la famille; on partage les champignons. Et là, on a la révélation.
Carmen est allée voir ces sorciers. — Vous ne le saviez pas?


(Satprem :) Non.

(Yolande :) Qu'est-ce qu'elle allait chercher? C'est une histoire récente que j'ai entendue. Moi, elle m'avait dit : « Je suis allée voir les sorciers. » Je lui ai dit : « Je ne sais pas pourquoi tu fais cela, moi je n 'irais pas. » — « Mais ce n'était pas pour moi ».

Ce n'était pas pour elle ?

(Yolande :) Ce n'était pas pour elle.

C'était pour qui ?

(Yolande :) Je n'ai pas su.

Qu'est-ce qu'ils ont? [...]

(Yolande :) Je ne sais pas, un pouvoir de guérir. Et c'est elle qui...
C'est étrange, quand même. Plus l'histoire de l'arbre, plus la pluie...
Au Mexique, il y a des pierres qui appellent la pluie. On m'a donné une pierre : on me l'a mise dans la main, un jour. J'étais chez un homme qui a une immense connaissance de tout l'occulte au Mexique, et il avait des objets, comme cela, des objets magiques. Et il m'a dit : « Voilà une pierre qui peut appeler la pluie » — moi, je n 'ai rien appelé du tout. Malgré tout, malgré moi j'ai peut-être appelé la pluie sur l'arbre ? !


C'est très... Ce n'est pas bénéfique, ces choses-là. Parce que l'on tombe sous la volonté, ou sous l'influence de ces [... ]

(Yolande :) Elle est rentrée pliée en deux, avec une douleur — une douleur, me disait- elle. Elle s'est mise à tousser beaucoup — vraiment elle a été, à partir de Pâques, en chute libre*. Alors saura-t-on jamais pour qui elle est allée chercher cela ?

(Un éclat de braise saute sur la natte, Satprem la ramasse)

(Sujata :) Mais qu'est-ce\que vous disiez, Dhoum, tout à l'heure?

(Satprem, éclatant de rire :)
Je ne sais pas s'il y a rien à en dire? ! Je me voyais en premier homme !

* Carmen est partie le 10 octobre 83, si mon souvenir est juste.

(Yolande :) J'ai vu Satprem en premier homme, avec des forêts autour de lui — parce qu'il a un tel... je dirais un tel désastre en lui quand il voit que c'est dévasté, qu'il est toujours à se rappeler la forêt d'avant. Et c'est à ce moment-là qu'il m'a dit la vision de Mère.

C'était encore du temps du « Terrain de Jeu » à l'Ashram.

(Sujata :) Oh !

(Satprem :) C'était à un moment où j'avais encore une fois de plus envie de fiche le camp de cet endroit ! Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas réussi à ficher le camp ? ! C'est Mère qui me... C'est Mère, c'était l'Aventure de Mère qui me retenait. Mais je n'aimais pas l'Ashram. Enfin, une fois de plus j'étais sur le point de partir. Et j'étais collé au fond du Playground contre un mur, n'est-ce pas, le plus loin possible ( ! ) mais enfin Mère me voyait de loin ! Alors je crois que c'est le lendemain qu'elle m'a vu, elle m'a dit : « C'est curieux (mi-amusée, mi...), hier soir, je t'ai vu en peau de bête, avec un épieu ! »

(Yolande :) Je me suis demandé si ce n'était pas Adam !
(rires)


Probablement, je voulais partir au Congo. J'avais l'idée, un moment, de fiche le camp dans une autre forêt au Congo.

(Yolande :) Toujours la forêt !

Oui. C'est ou la forêt ou la mer.
Enfin la mer, c'était plus compliqué parce qu'il faut avoir un bateau ! La forêt, c'est plus simple : on y va avec ses deux pieds.

(Yolande :) On marche.

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ссылка на сообщение  Отправлено: 29.08.10 16:58. Заголовок: On marche. Oui, je v..


On marche.
Oui, je voulais aller au Congo, ou je ne sais où — n'importe quel pays [...]

(Yolande :) Et aujourd'hui — aujourd'hui, dans la forêt dévastée.

On construit celle du prochain monde [...]

(Yolande :) Dans une forêt?

C'est dévasté [...]

(Yolande :) C'est pétrifié et dévasté.

Plus tard :

... Retourner dans l'Amazonie, dans le passé — ou bien il faut aller vers l'Avenir de la Terre. Mais pas entre les deux.
Ça, je l'ai tout de suite senti quand je suis sorti des camps : ou bien on s'en va dans l'arrière de la terre (c'est-à-dire l'Amazonie, et le plus loin possible de toute l'humanité), ou bien... alors c'est Mère qui m'a piqué ! — on va dans l'Avenir de la Terre. Mais ce qui est entre les deux, je le trouvais... suffocant.
Mais Elle m'a attrapé, ou Ils m'ont attrapé, parce qu'il y avait l'Aventure de l'Avenir.

(Yolande :) Oh ! mais c'est Sujata qui vous a attrapé.

(Sujata :) Non ! !

Effectivement, elle a aidé à ce que je ne m'en aille pas dans mes folies habituelles. Mais enfin au premier chef, c'est évidemment Sri Aurobindo qui m'a...

(Yolande :) Oui, mais encore à travers Sujata.

À cette époque-là, non.

(Yolande :) Si ! puisque...

C'est en 47 que...

(Yolande :) En 47, avec la rencontre avec Sujata.

Oui, mais ça, la rencontre avec Sujata...

(Yolande :) Et la colère de Sujata ! Oh oui, mais ça c'est très important ! (Satprem et Sujata rient) Je crois que c'est là où cela se joue.

Je ne sais pas.

(Yolande :) Elle vous trouvait insolent, elle vous trouvait... comment a-t-elle dit ? Elle croyait que vous n'aimiez pas Sri Aurobindo et elle a dit : « il servira Sri Aurobindo » — premier point.

(Sujata :) Non seulement « il servira », mais « il sera l'un des... »

(Yolande :) Il sera « au service de ».

(Sujata :) Non, même plus : il sera l'un de ceux, ou plutôt celui qui servira le plus — quelque chose comme cela. Je n'ai pas le souvenir des mots exacts*, mais l'idée, c'était plutôt cela.

(Yolande :) Oui, l'idée, c'était : « Vous n'aimez pas Sri Aurobindo; vous le servirez » — c'était cela?

(Sujata, riant :) Oui ! (Satprem rit)

(Yolande :) Et puis, Mère le voit, le regarde...

* The greatest exportent [le plus grand interprète ou protagoniste] (dit Sujata).


(Sujata :) Oui.

(Yolande :) ... et l'attrape comme avec un laser — c'est cela aussi ?

(Sujata :) Elle dit : « Celui-là ! »

(Satprem, riant :) Oui ! Là, c'était moi qui étais en colère contre Mère !

(Yolande :) Alors deux colères qui ont mis en route deux
choix décisifs. (Satprem et Sujata rient)
L'un portant l'autre : c'est une belle histoire.
Et aujourd'hui Sujata, là, pour retenir de toutes ses forces
le transhumant — il n'y a plus de transhumance non
plus. Il n'y a plus de transhumance*.

Oui, il faut transhumer... vers l'Avenir.

(Yolande :) Elle a dit un très joli mot tout à l'heure : « Il faut faire l'arche. » Et on a pensé à Noé. Alors c'est Adam ou Noé? — je ne sais plus. Moi, je ne sais plus à côté de qui je marche.

Si j'avais été Noé, je t'assure que je n'aurais pas sauvé les chèvres, les rats, les cochons et tout cela (Satprem éclate de rire) !

(Yolande :) Qu'est-ce que vous auriez sauvé?

Justement j'aurais protégé... —j'aurais dû faire des bêtises, comme d'habitude !

(Yolande :) Il aurait sauvé les arbres.

J'aurais sauvé les arbres, oui.

* C'était après notre retour des îles du Pacifique.

(Yolande :) Et l'eau, la mer.
Quand Tata m'a parlé... moi, j'avais compris la Mer du
Nord, la mer Caspienne, la mer Marmara... alors que l'on
me disait d'aller voir la Mère : M-è-r-e.
Eh bien, on est tous là...
(silence)
Et pour Sujata, le retour du Pacifique en Inde, c'est quoi ?

(Sujata :) Un peu confortable !
Non, en vérité, j'ai trouvé qu'en Inde en dépit de tout, il y a intérieurement quelque chose qui reste. Et puis dans cette chambre, dans ces lieux, il a tant travaillé pour préparer tous ces Agendas.— Un nouvel endroit où il fallait rebâtir l'atmosphère : combien de temps perdu, n'est-ce pas ? Donc j'ai trouvé que c'était mieux...

(Yolande :) C'était une nécessité de revenir ici (en Inde).

(Sujata :) Il sera plus tranquille, plus à l'aise et pourra faire son travail sans trop de soucis matériels aussi, n 'est-ce pas. Non ? ce n'est pas comme cela, Dhoum ?

Si, ma Douce. Et puis c'était... Les îles du Pacifique, oui, il y avait encore, mais... quelle humanité ! Et puis quel monde ! C'était un monde en décomposition. Même la Nature, je la trouvais pourrie : il y avait toutes les apparences d'un conte de fées — et c'était tout faux. C'était tout pourri.

(Yolande :) Alors ici, il reste un chemin de terre.

Il reste un chemin de terre.

(Yolande :) Un carré de forêt vierge.


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ссылка на сообщение  Отправлено: 29.08.10 17:27. Заголовок: Ce petit bout où..


Ce petit bout où nous sommes — qui est menacé. Il y a des incendies... il y a eu un incendie qui a galopé jusqu'ici.

(Yolande:) Oui, mais il reste encore des arbres.

Il reste encore des arbres — mais pas pour longtemps.

(Yolande:) Et des singes ! Et puis quoi?

(Sujata:) Et des oiseaux.

(Yolande:) Plein d'oiseaux. C'est presque un carré de survie. C'est intéressant de voir à quel point on est acculé...

Ah ! oui.

(Yolande:) ... à la dernière limite.

Tout à fait. On est assiégé.

(Yolande:) On est au bout du monde.

(Sujata:) Je n'aime même pas sortir, Yolande.

(Yolande:) Vous tournez autour de la maison et dans la maison ? Et autour de Satprem et... voilà !

(Sujata:) Non, parce que c'est si triste.

(Yolande:) C'est l'Anneau magique, voilà. On est arrivé à l'histoire de l'anneau magique — mais oui ! la Valkyrie, c'est Satprem (rires) — eh bien oui ! avec le Feu qui l'entoure pour délivrer le nouvel homme, et puis il y a Sujata qui fait la ronde. Ce n'est pas un peu cela? (Satprem et Sujata rient) Tout est inversé.

(Sujata:) Non, vraiment, cela me fait tellement de peine quand je vois tous ces arbres abattus, dès que l'on sort on ne voit que des maisons.

(Yolande:) Ou des moignons d'arbres.
Non, c'est étrange, votre lieu : votre lieu, votre travail,
votre silence — que j'interromps.

Non-non.

(Sujata:) Vraiment, il était rentré dans un travail si difficile.

(Yolande:) On m'a dit, tout à l'heure, qu'un grand serpent était venu et avait laissé sa peau près de la maison. C'est une mutation ?

(Satprem:) Il mue, oui ! Mais il ne s'agit pas de muer : il s'agit d'autre chose, plus difficile que de muer.

(Yolande:) Oui, c'est plus difficile à percevoir.

(Sujata:) Vous vous souvenez qu 'ici, nous avions vu une fois un serpent qui venait d'enlever sa peau et la peau était grande comme cela, l'écaillé — c'est « l'écaillé » qu 'on dit ?

(Yolande:) Oui.

(Sujata:) Ils ne disent rien, vous savez : Ils restent; ils mangent les rats — cela diminue un peu les rats !

Plus tard:

(Yolande:) [...] avec Bernard d'Oncieu.

Je suis dans un tel autre monde, vraiment.

(Yolande:) On vous tire sur des [...]

Ce n'est pas que je ne puisse pas dire, mais c'est une histoire* [...]. C'est vraiment une histoire d'une autre personne. Je m'en souviens, n'est-ce pas, mais c'est comme si je parlais d'une autre personne.

(Yolande:) Et qu'est-ce qu'il y avait au fond de ce nid d'aigle ?

Oh ! j'ai creusé là-dedans, d'abord avec un... le seul instrument qu'on avait, un couteau : il y avait une espèce de Sikh qui nous accompagnait, qui avait son grand couteau népalais, un grand couteau. Je suis descendu au bout de la corde avec le couteau ! Alors j'ai commencé par creuser là-dedans : c'était de la fiente d'aigle. Oui, de la fiente d'aigle et il y avait des siècles de fiente d'aigle — j'ai su qu'il y avait des siècles parce que au bout d'un certain temps, j'ai fini par casser le grand couteau népalais ! il s'est cassé contre un bout de rocher. Alors après, j'y suis allé avec mes mains et puis...

(Yolande:) Et qu'est-ce qu'il y avait au fond?

Il devait y avoir un trésor !

(Yolande:) Il y avait une légende sur ce lieu ?

Oui, il y avait une légende.

(Yolande:) Qui disait quoi ?

Qui disait qu'il y avait un trésor que des princes Rajpout en fuite, lors des invasions mongoles avaient déposé leur trésor ici.
Alors je suis descendu au bout d'une corde : je suis descendu, parce qu'on montait sur une montagne plus loin, et puis on m'a descendu au bout d'une corde (c'était à pic, n'est-ce pas), dans ce nid d'aigle, et j'étais [...]
Mais j'aimais bien Bernard. Il avait le sens de l'aventure.

* Avec Bernard d'Oncieu nous cherchions un trésor caché dans un nid d'aigle dans les Himalayas.

(Yolande:) Le sens du merveilleux.

Oui, il avait le sens du merveilleux et de l'aventure.
Et alors là on se comprenait, on était frères, tu comprends. Nous avions tous les deux le sens de l'aventure, du merveilleux, et alors aucune barrière, hein : prêts à tout !

(Yolande:) On lâchait tout.

On lâchait tout et prêts à tout — à tout.
Alors nous nous comprenions très bien. J'aimais beaucoup Bernard. C'était vraiment un grand aventurier, mais un homme noble, n'est-ce pas : noble de cœur. J'aimais beaucoup ce Bernard. C'est le seul ami que j'aie eu dans ma vie, avec mon copain l'orpailleur.
Justement il représentait... il représentait ce que je devais quitter.

(Yolande:) Mais c'est lui qui vous a quitté.

Oui parce que, justement il ne pouvait plus avancer. Il ne pouvait plus aller de l'avant. Alors quand on ne va plus de l'avant... Et aller de l'avant, cette aventure-là...

(Yolande:) Parce que inconnue.
(Passage inaudible sauf un mot de temps en temps.)

Il y a une différence : tu connais la forêt de Bondi ?

(Yolande:) Oui.


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ссылка на сообщение  Отправлено: 29.08.10 17:43. Заголовок: Bon. Eh bien, au XVI..


Bon. Eh bien, au XVIIe siècle il y avait le comte de [...] qui traversait la forêt de Bondi en diligence avec son pistolet et son sac d'écus; et puis, il ne fallait pas rigoler, le pistolet était là et prêt.
Et bien maintenant, il y a mademoiselle Truc qui traverse la forêt de Bondi au volant de sa Toyota, avec sa ceinture de sécurité.

(Passage inaudible)

Les conditions sont différentes...
Sri Aurobindo a ouvert...
Et Mère a fait une trouée dans cette...

(Yolande :) Et aujourd'hui?

Aujourd'hui... On traverse la forêt vierge avec sa machette... C'est vierge, et avec sa machette, on avance, on coupe. Et ce qui reste derrière, c'est le désert.
Alors Sri Aurobindo et Mère...
... alors pour la deuxième ou troisième personne ou quatrième qui passeront, ce n'est plus pareil. Il faut ouvrir le chemin : une fois que c'est ouvert, c'est ouvert. Sri Aurobindo et Mère l'ont ouvert. Et puis il faut quelques spécimens humains qui...

(Yolande :) Qui osent.

Qui osent. Qui veuillent bien. Qui s'y prêtent.

(Yolande :) Ou qui sont poussés par.

(Sujata :) Par un amour profond.

Ah ! oui, on ne peut pas faire cela pour soi-même. Autrement...

(long silence)

14 octobre 1985

Il y a des fibres si profondes. On ne s'en aperçoit pas jusqu'à ce qu'elles partent.
*
Ô Seigneur, c'est Toi qui donnes.
C'est Toi qui prends.
Et c'est Toi qui restes.
*
Soir

Chaque vie avec son sourire et avec sa douleur.
Il faut que ce soit AUTREMENT !

*
Indian Express, 14 octobre 85 New York,
Dans une interview au Sunday Times de Londres, le Premier Ministre, Rajiv Gandhi, dit qu'il ne croit en aucun Dieu spécifique mais est religieux au sens le plus large.
Il n'a jamais suivi de pratique religieuse, dans le sens où il ne prie pas, mais croit qu'il existe certaines choses que nous devons nous efforcer d'atteindre et un certain engagement à prendre, en fin de compte, avec soi-même.
M. Gandhi a fait remarquer que son grand-père, Jawaharlal Nehru, était un homme très laïque. Son père, M. Feroze Gandhi, était Parsi, sa mère, Mme Indira Gandhi a été hindoue non pratiquante pendant la majeure partie de sa vie, et sa femme, Sonia, est chrétienne...

Ils ont tellement honte d'être hindous et ils s'en défendent presque véhémentement, tandis qu'il est si fier de dire que sa femme est chrétienne...
Et cet homme représente l'Inde.
Évidemment Dieu n'est pas technologique. C'est Sa faiblesse. Il doit être un peu sous-développé.

V

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