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Сообщение: 97
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ссылка на сообщение  Отправлено: 16.11.08 21:08. Заголовок: Тайна (продолжение)


Рон, что ты скажешь обо всём этом?

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администратор


Сообщение: 1422
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ссылка на сообщение  Отправлено: 06.05.11 19:38. Заголовок: "Сейчас тело убе..


"Сейчас тело убеждено, что только смерть может остановить трансформацию. Поэтому смерть невозможна. Только какая-нибудь насильственная смерть или несчастный случай могли бы остановить трансформацию, но работа продолжается постоянно, постоянно… (жест непреодолимого движения). Да, тело убеждено, что процесс можно остановить только насильно, и если это случится, то только потому, что это должно было случиться, но по какой причине – тело не хочет знать, оно плевать на это хотело. Но пока тело здесь, оно знает, что работа будет продолжаться и продолжаться … вопреки всему. Так вот."
Агенда Матери, 4 декабря 1971 года

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Сообщение: 1449
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ссылка на сообщение  Отправлено: 20.06.12 17:59. Заголовок: Et nunc Puis la po..


Et nunc


Puis la porte s'est refermée.
Elle allait vivre six mois encore, 182 jours.
Deux jours avant la « fin », elle répétait : «Je veux marcher...Je veux marcher...»
Devant nos yeux, on a mis vingt-cinq vis dans son cercueil. Il y avait un rayon de soleil sur sa nuque; ses mains étaient serrées -- il y avait une telle force dans ces mains ! une telle puissance dans ce corps prétendu mort. Et cette concentration farouche.
Elle avait une robe de soie blanche, une petite blouse avec des boutons d'or.
Le long scénario défile sous nos yeux -- tant d'années et ce rire de jeune fille qui domine tout, et ces silences de neige, ce battement d'aile par d'infinis espaces, ce feu solide qui embrase le corps comme de l'amour concret. Tant de mystères. «La mort, c'est le problème qu'on m'a donné à résoudre.»
Déjà le silence et la nuit sont retombés sur les petits personnages, leur bien, leur mal, leurs peines et leurs petites histoires. Demain aussi, ce scribe retournera à cette flamme d'amour d'où il était venu, et celle-là, à la douceur du Gange. Mais les hommes? Mais l'histoire? Encore des millions d'hommes à mourir, encore des peines et des peines? -- Pour quand l'amour toujours? Pour quand la terre si belle?
Est-ce donc encore une fois pour plus tard?
«C'est une nouvelle manière de mourir qui doit être possible», disait-elle en 1963. Elle nous en a tant parlé de cette « mort » -- Savitri aussi allait chercher Satyavan dans la mort. Qu'est-ce que c'est?...Ce cercueil? cette tombe de marbre gris sur laquelle ils vont poser des bâtons d'encens et des fleurs, tandis qu'ils continuent leurs vaines histoires? Et là-dedans, ce silence...formidable, ce corps pétri de puissance dont chaque cellule a répété pendant tant d'années et de minutes et de secondes : OM Namo Bhagavaté, OM Namo Bhagavaté...
C'est tout? ça s'arrête là?
Mais Krishna en or a largué les chaînes des vieux sanctuaires; il roule bord sur bord par les routes du vieux monde attardé, semant le chaos, la scission, la confusion partout -- l'inanité de tout, l'illusion de tout : la science et les religions, les idéaux et les médecines pour rapetasser la vieille carcasse en détresse; tout craque, s'écroule, on parle mille langues et personne ne se comprend plus; les chefs d'état ressemblent à des saltimbanques, les saltimbanques à des sages et tout est pareil en noir et blanc, en chinois, en russe, en américain. Krishna cligne de l'oeil : «attends, tu vas voir...» La bombe? -- Non. C'est trop enfantin. La fin des illusions, la fin de l'illusion humaine -- c'est plus sérieux et plus bouleversant. Et si tout était faux? La médecine et le Saint-Siège, et Aristote et Euclide et la duplication à perpétuité des molécules d'acide désoxyribonucléique -- et s'il n'y avait rien de tout ça?... Un tremblement de terre plus tremblant que toutes les bombes d'Hiroshima empilées. La barque mentale cassée pour de bon et l'homme projeté sur un rivage inconnu?...Le bigorneau sorti de sa coquille. Et c'était un monde si formidable et mathématique...dans cette coquille. Et puis il n'y a plus de coquille, il n'y a plus de «mathématique» -- il y a quoi?
La révolution la plus formidable du monde.
Alexandre et Lénine et la Pompadour étaient (et Einstein et le dernier prix Nobel de la Paix) si formidables...dans un bigorneau. Mais sans bigorneau c'est autre chose.
Un formidable AUTRE CHOSE.
«Je suis en train de chercher l'illusion qu'il faut détruire pour que la vie physique puisse être ininterrompue...La mort provient d'une déformation de la conscience.»
Et si tout était «déformé» dans notre trou d'eau mental? Si toute notre science de la vie, nos deux pas l'un après l'autre, nos distances, notre temps, nos yeux étaient tout faux? Un regard de coccinelle, de bigorneau, d'homme -- et un regard d'après.
Krishna en or est en train de casser la vieille coquille : de bien, de mal, d'espoir, de désespoir -- de vie, de mort. Et si ce n'était plus du tout la «vie» et plus du tout la «mort»?
Un coup d'oeil sidérant.
Et les hommes impénitents continuent de réciter les Évangiles du bigorneau, de brûler des bâtons d'encens sur les tombes de marbre gris, faire des bébés et des bébés tandis que Krishna en or fait crouler le plafond -- comment vont-ils se réveiller de là?
Dans cette tombe-là, quelques milliers et millions de cellules répètent le Mantra, inlassablement, implacablement -- une vibration nouvelle est en train d'user les parois du monde. Dans ce silence formidable, seule, une petite forme humaine aux mains serrées continue la prière du monde, continue l'appel de la terre, continue...
Ils n'en voulaient plus vivante -- elle conquiert la mort.
Ce voile d'illusion sur une réalité inconnue.
Elle use la mort du dedans.
Quand il n'y aura plus rien de nos illusions, il y aura « ça ».
«Je marche sur une toute petite ligne très étroite...» Le monde marche sur une toute petite ligne très étroite. Tombera d'un côté, tombera de l'autre?
C'est peut-être l'heure de savoir ce qu'on veut.
Parfois, il nous semble entrer dans cette tombe tant notre regard est intense, tant notre coeur a de mal. Et il nous semble voir quelque chose de très immobile, les yeux grands ouverts sur la mort, et une volonté irréductible -- qui attend.
Qui attend que notre prière rejoigne la sienne.
Mère qu'as-tu à dire à ces petits d'homme?
Ce 18 novembre 1973, elle nous a dit quelque chose. Nous étions sidéré, nous avions mal partout, nous étions assis parmi ces centaines et ces milliers de gens qui regardaient une « morte ». Les ventilateurs ronflaient, les néons brûlaient; il y avait cette odeur d'encens et de jasmin; ils se hâtaient de faire son cercueil. C'était un si formidable « pas-possible » dans notre coeur, comme si toute la terre et tous les hommes douloureux de cette terre criaient dans notre coeur. C'était donc la « fin », c'était donc comme toujours -- comme à Thèbes, comme à Babylone, comme à Buchenwald. Ça finissait là, et on recommence. C'était si formidablement pas-possible. Jamais-jamais je ne recommencerai ça. Jamais-jamais « une autre fois » avec toutes ses peines, ses prières, cette douleur d'être pour rien. Des milliers d'hommes dans mon coeur, tous pareils, qui avaient attendu-attendu ce MOMENT-LÀ. Et il n'y avait pas de moment. On va réapprendre Euclide et la gravitation des corps...dans une autre vie, et la douleur et le « bonheur » et le trou encore? Nous étions tellement cassé, brisé ce 18 novembre -- il n'y avait plus qu'un mal de tête aveuglant et des yeux vides qui regardaient-regardaient ce défilé de morts. Et puis, soudain, nous avons eu la plus formidable expérience de notre vie. Nous nous étions tellement plaint à Mère de n'avoir jamais d'«expériences» !
Nous n'étions pas en état d'avoir une expérience, ni de nous concentrer, ni de prier, ni de vouloir -- nous étions seulement ce mal de tête, ce corps qui a mal partout, cette espèce de nullité effrayante qui regardait une petite forme blanche. Une incompréhensible mascarade. C'était faux-faux à hurler. C'était un rêve, ce n'était pas vrai.
C'était toute la vie qui était pas-vraie.
Alors elle nous a pris dans ses bras. Elle nous a soulevé au-dessus de notre mal de tête, soulevé au-dessus de cette foule, soulevé au-dessus de tous ces petits corps incompréhensibles -- et puis c'était un éclatement. Nous sommes entré dans un formidable carillon -- vaste comme l'univers, au-dessus de tous les univers, toutes les vies, tous les corps, et pourtant DEDANS --, un gigantesque son de cloche qui balayait les mondes, balayait les peines, balayait les pourquoi, les comment, et nous n'étions plus que ce SON formidable dont chaque battement carillonnait sur l'univers :

PAS D'OBSTACLE, RIEN N'EMPÊCHE
PAS D'OBSTACLE, RIEN N'EMPÊCHE
PAS D'OBSTACLE, RIEN N'EMPÊCHE...


...à la volée, et c'était tout le monde qui volait dans un torrent de joie, impérieuse, irrésistible -- triomphante. RIEN N'EMPÊCHE...
C'était le nouveau monde inévitable.
C'était là.
C'était fait.
Tout notre corps en tremblait.

21 juin 1981
Land's End


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